Giulio Romano (1499-1546), de son vrai nom Giulio Pippi et connu en français sous le nom de Jules Romain était un peintre, mais aussi un architecte et un décorateur italien de la Renaissance. Il fut un des premiers artistes maniéristes de cette période. Il fut l'élève favori de Raphaël. On lui doit une grande partie des fresques des loggias du Vatican ou encore une collaboration à la décoration du plafond du Palais Farnèse. Mais c'est en rejoignant la ville de Mantoue et en se mettant sous le mécénat de la famille Gonzague que Jules Romain réalisa sa plus grande œuvre. En effet, Frédéric II Gonzague, le Prince de Mantoue, lui commanda le Palais du Té que Giulio réalisa de 1526 à 1534, tant pour la peinture que l'architecture. Cette résidence princière devint rapidement un modèle du genre pour l'art maniériste, avec l'utilisation, pour la première fois, d'une architecture à colonnes baguées à bossages, ainsi que la construction, en dehors de Rome, d'un nymphée dans le jardin. Les façades extérieures jouent aussi sur l'emploi d'un ordre dit rustique avec ses effets bosselés et un jeu sur les ruines en simulant l'écroulement de certaines parties. À l'intérieur, Giulio et son atelier peignent les murs de motifs illusionnistes souvent antiquisants, notamment un Banquet de Psyché et un putti urinant plein d'humour, ou une monumentale lutte des Géants et des Dieux qui met en scène le combat mythologique avec de vigoureux effets de raccourcis. C'est cette dernière fresque, réalisée de 1532 à 1534, qui a fait l'objet de nos recherches.
Ainsi, nous étudierons dans un premier temps la source de l'histoire : Les Métamorphoses d'Ovide en détaillant la composition de la fresque, puis nous nous attarderons sur certains personnages du décor qui se réfèrent soit aux commanditaires, soit à des œuvres réalisées par des contemporains du peintre.
[...] Le peintre se réfère donc bien à la mythologie grecque. Au milieu de la scène peinte sur les murs, on peut observer une échappée sur le paysage. On peut y voir quelques Géants rescapés, dont certains tentent de soutenir des piliers de pierre. En regardant la suite de la scène sur les autres murs, on peut constater que le paysage disparaît peu à peu, que les corps s'entassent et les ruines s'effondrent. A la fin, le sang des Géants coule et de petits singes viennent prendre leur place. [...]
[...] La salle des géants de Jules Romain Fresque du plafond de la Salle des Géants appelée L'Olympe, Jules Romain, 1532-1534, Palais du Té à Mantoue. INTRODUCTION Giulio Romano (1499-1546), de son vrai nom Giulio Pippi et connu en français sous le nom de Jules Romain était un peintre, mais aussi un architecte et un décorateur italien de la Renaissance. Il fut un des premiers artistes maniéristes de cette période. Il fut l'élève favori de Raphaël. On lui doit une grande partie des fresques des loggias du Vatican ou encore une collaboration à la décoration du plafond du Palais Farnèse. [...]
[...] Les différents modèles utilisés pour la fresque Même si Jules Romain vint personnaliser son œuvre au profit de son commanditaire, il n'inventa pas toute la mise en scène. En effet, il utilisa de nombreux modèles qu'il trouva dans l'art de ses contemporains. C'est le cas pour une des fresques de la Chapelle Sixtine : il utilise le modèle des corps morcelés, entassés. Il reprend également le Jonas de Michel-Ange pour la position et les gestes d'un des géants. On le reconnaît grâce à son regard porté vers le ciel. Le prophète Jonas, de Michel-Ange, à la Chapelle Sixtine au Vatican. [...]
[...] La chute des Géants 1. Le mythe des Géants d'après les Métamorphoses d'Ovide Pour décorer cette salle du Palais du Té tout en narrant un épisode antique, Jules Romain décida de représenter la chute des Géants. Cette aventure mythologique est racontée par Ovide, poète latin né en 43 avant J.- C. et mort en 17 après J.-C., dans les Métamorphoses. Elle est consignée dans le Livre des pages 151 à 162 et est titrée, tout simplement : Les Géants. Le ciel ne fut pas plus que la terre à l'abri des noirs attentats des mortels : on raconte que les Géants osèrent déclarer la guerre aux dieux. [...]
[...] Les allégories de pièces 1. Le rapport à Frédéric II Gonzague Dans cette fresque, la victoire contre les Géants vient symboliser la victoire de Frédéric de Gonzague sur ses ennemis. En effet, Frédéric de Gonzague passa plusieurs années de son enfance à la Cour de France où on lui enseigna l'art de la guerre. Il participa ainsi à plusieurs faits d'armes et François 1er lui décerna le grade de Chevalier de l'Ordre de Saint Michel. Cette représentation vient donc prendre le rôle d'avertissement envers ses futurs ennemis. [...]
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