Cette oeuvre a été commanditée par le duc d'Urbino, Frédéric III de Montefeltro. Elle était destinée à l'édicule funéraire qu'il projetait de faire construire dans une cour de son palais. Elle a été légèrement rognée et amputée d'une planche en bas. Pour certains historiens, il l'a commandé pour célébrer la naissance de son fils tant attendu, Guidobaldo ; pour d'autres, ses victoires et ses conquêtes de Maremme. Le tableau est initialement placé dans l'église d'Osservanti di San Bernardino, dans son mausolée. (...)
[...] Les emplacements des ombres ne correspondent pas à ce qui pourrait être la réalité mais cela permet de valoriser les éléments importants et d'ajouter une part mystique à l'œuvre. Conclusion : Piero della Francesca a dans cette composition prouvé ses grandes capacités dans l'usage de la perspective et de la couleur. Il a crée un tableau d'autel ajusté dans un espace architectural et feintant lui-même sa propre architecture. Le support bidimensionnel se développe de façon à devenir tridimensionnel et englober le spectateur dans la scène. Chaque élément sert à rendre plus éloquent le discours divin et accroître la dévotion du spectateur. Bibliographie : F. [...]
[...] Etude d'œuvre : Piero della Francesca, Sainte conversation, vers 1471-1474, bois sur 170cm, Milan, Pinacothèque de Brera Introduction : Piero della Francesca est né à Sansepolcro, près d'Arezzo. Il y reçoit ses premiers enseignements artistiques dans un atelier siennois-ombrien et développe déjà son talent pour les dégradés de couleur délicats et son intérêt pour les représentations de paysages. De 1439 à 1445 il étudie la perspective et les proportions du corps humain, collaborant avec Domenico Veneziano. Il fait partie des pionniers dans la découverte et l'utilisation de nouvelles techniques picturales propres à la Renaissance. [...]
[...] Dans son dos, on entrevoit la tête ensanglantée du frère Dominicain Saint Pierre martyr. A leur gauche est représenté un évangéliste. La troisième partie figure le dogme ou plus précisément les éléments iconiques qui représentent le divin. Ici il est fait de symboles tel que l'œuf d'autruche suspendu dans la coquille au plafond, qui fait allusion à la naissance et à la résurrection du Christ. Le peintre tient ici à dissocier les personnages qui appartiennent au monde réel, de ceux qui sont de l'ordre du divin. [...]
[...] Piero della Francesca a eu l'occasion de prendre connaissance de la peinture hollandaise à la cour d'Urbino tant par la collection du duc que par la présence de Juste le Grand. Cela se voit dans les détails de l'œuvre, à travers les détails qui ont été permis par l'usage de glacis très fins. Il y a une véritable intensité lumineuse dans l'ensemble mais aussi dans chaque élément et plis des vêtements. Une des fenêtres du transept se reflète dans l'armure du duc de Montefeltro, ce qui prouve l'intérêt qu'à porté le peintre aux détails. [...]
[...] La Sainte Conversation est une représentation de personnages saints. En général il y a la Vierge trônant avec l'enfant Jésus au centre entourés de personnages sacrés auxquels s'ajoute souvent le donateur ou encore le commanditaire. Les trois parties : Le Tableau d'Autel est composé de trois parties. La première s'appelle la prédelle et correspond à l'histoire narrée, ici le donateur. Il s'agit du duc Frédéric de Montefeltro qui est habillé en soldat, portant une armure. Il est agenouillé devant la Vierge. [...]
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