Le Moyen-Age est une période très prolifique en ce qui concerne la production de manuscrits. Alors que prédominent les manuscrits illustrés à caractère religieux, tels que les Bibles, les Livres d'Heures etc., vont apparaître des manuscrits à sujets profanes sous l'impulsion de la création d'un genre littéraire, à savoir le roman, dont le roman courtois qui connut à l'époque un succès sans précédent.
A travers l'exemple de la tradition manuscrite des romans de Chrétien de Troyes et du Roman de la Rose suite à une analyse du contexte et de la création du roman, nous tenterons de déterminer l'évolution de l'image dans ce type de manuscrit ainsi que son rôle.
[...] C'est particulièrement flagrant pour les manuscrits ayant appartenus à Jean de Berry. Il est important également de prendre en compte la décoration marginale importante au cours du XIV e siècle puisque celle-ci va illustrer des métaphores plus qu'abondantes dans le Roman de la Rose, comme c'est le cas pour les manuscrits 101 de Tournai et fr de la Bibliothèque Nationale. B. Le rapport entre le destinataire du manuscrit et l'image Il faut savoir que le Roman de la Rose est un poème complexe aux aspects très polymorphes. [...]
[...] Parfois un personnage, souvent un dragon ou une grotesque, vient se placer au début de ce type d'ornementation comme c'est le cas au folio 14 par exemple. On compte aussi un certain nombre de lettrines occupant la place de deux lignes. On remarque que les scènes des miniatures sont un peu plus grossières que dans les manuscrits précédents bien qu'il s'agisse également d'un manuscrit de luxe. Les personnages sont beaucoup plus raides, moins élancés. On retrouve le même type de couleurs employées précédemment pour les autres manuscrits. [...]
[...] De même on note une recherche d'inclure les personnages dans un espace comme on peut le remarquer pour la miniature du folio 52 ou des chevaliers président le mariage d'Yvain et de Laudine. Les personnages sont beaucoup plus élancés, les plis des drapés davantage travaillés en comparaison avec les autres manuscrits. Les couleurs dominantes sont également différentes : le violet, le rose prédominent. Par ces exemples, nous avons donc pu constater que l'initiale historiée, mais surtout la miniature deviennent une convention pour illustrer les manuscrits et qu'elles occupent une place toujours plus grandissante comme vont nous le démontrer les manuscrits du XIV e siècle. C. [...]
[...] Le manuscrit fr regroupe Yvain et l'Atre Périlleux. Dans ce manuscrit, les miniatures vont prendre une place beaucoup plus grande et sont plus rectangulaires. On va retrouver des initiales ornées, mais pas de lettrines. Ce qui est important de noter, c'est que les miniatures parfois vont se subdiviser en deux registres horizontaux ou en trois dont deux registres en partie supérieure et un seul en registre inférieur. Par exemple, la miniature du folio 69 est divisé en trois registres. Il s'agit du combat d'Yvain et d'Esclados, de la représentation d'Yvain et de Lunete dans un intérieur et enfin d'Esclados sur une bière accompagné d'un cortège funèbre. [...]
[...] Que pouvons-nous conclure de l'étude de ces manuscrits ? Conclusion partielle A. Le rapport entre le texte et l'image De la même façon que les manuscrits de Chrétien de Troyes, vus dans la seconde partie, les illustrations du Roman de la Rose vont entretenir un lien étroit avec le texte qu'elles accompagnent. Comme nous l'avons remarqué plus haut, le folio d'ouverture du manuscrit représente la plupart du temps le héros du poème endormi dans un lit. On a donc une annonce de la thématique principale et du personnage principal du texte. [...]
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