On distingue dans l'histoire des Ballets Russes deux périodes bien distinctes, la première se situant entre 1909 et 1914 et s'inspirant principalement des folklores russes et orientaux. Serge Diaghilev lance à Paris, au Théâtre du Châtelet en 1909, une première saison de ballets et d'Opéra venus de Russie avec la collaboration des peintres et décorateurs Léon Bakst et Alexandre Benois. Tous les trois fondent la revue Le monde de l'art.
Leon Bakst, collectionneur d'art asiatique, fait de nombreuses références à l'Orient dans ses oeuvres par exemple dans le spectacle "L'Oiseau de feu " (1910) où les costumes crées par Bakst ne sont que volutes, arabesques et motifs d'oiseaux stylisés, "Les Orientales " (1910) mais aussi dans le ballet "Schéhérazade " présenté en 1909, qui est, d'après de nombreux critiques, le chef d'œuvre du peintre.
Dans ces spectacles, les costumes sont des pantalons de harem, des robes garnies de petits cerceaux, des jupes sultanes, des tuniques et des capes frangées. Les décors pour Shéhérazade, empruntant certains de leurs éléments à une gravure du palais de Téhéran publiée plus tôt dans la revue "L'Illustration", sont composés de tapis, de coussins et de rideaux brodés donnaient aux spectateurs l'impression d'entrer dans un véritable Harem. Les couleurs comme le rouge et le vert émeraude émerveillaient un public parisien en quête de voyage et d'évasion.
[...] Il puise son inspiration dans des documents et livres d'Histoire. En 1901 il est nommé directeur scénique du Théâtre du Mariinsky et il dessine alors les costumes et les décors des spectacles le Pavillon d'Armide et des Sylphides. Les deux spectacles, avec les décors et les costumes, seront repris lors de la saison chorégraphique des ballets russes en 1909. Il concevra les décors et costumes du ballet Giselle, présenté en 1910 et surtout ceux de Petrouchka en 1911, lesquels comptent parmi ses plus belles réussites. [...]
[...] Je cherche des nuances riches, magnifiques, aveuglantes. En assistant à Shéhérazade, le public découvrait l'histoire des mille et une nuits à travers une mise en scène et des costumes colorés. Bakst fait aussi partager sa passion pour la Grèce antique (selon Alexandre Benois, Bakst est même obsédé par la Grèce antique jusqu'au délire avec des spectacles comme Narcisse, Daphnis et Chloé (1912) et le célèbre et controversé L'Après midi d'un faune (1912). Pour ce dernier spectacle, Diaghilev fit appel à Debussy pour la musique et au célèbre danseur et chorégraphe Nijinski qui est admiré pour sa virtuosité technique telle que son élasticité et la hauteur de ses sauts. [...]
[...] Malheureusement, le public n'appréciera pas les piétinements lourds, primitifs et syncopés des danseurs sur la musique de Stravinski qui foisonne d'images fantastiques, de rythmes mécaniques. La rudesse des agrégats harmoniques, les mélanges de tonalités, les figures répétées de manière obsessionnelle, les structures polyrythmiques, et la violence de l'orchestration furent de trop pour le public de l'époque pour qui l'aspect avant-garde de la partition de Stravinski était incompréhensible. C'est pourquoi, lors de la première représentation, les hurlements du public, les injures et leurs sifflements furent si intenses que les danseurs ne purent pas terminer le spectacle. [...]
[...] Le rôle des peintres dans les créations des Ballets russes avant 1914 On distingue dans l'histoire des Ballets russes deux périodes bien distinctes, la première se situant entre 1909 et 1914 et s'inspirant principalement des folklores russes et orientaux. Serge Diaghilev lance à Paris, au Théâtre du Châtelet en 1909, une première saison de ballets et d'Opéra venus de Russie avec la collaboration des peintres et décorateurs Léon Bakst et Alexandre Benois. Tous les trois fondent la revue Le monde de l'art. [...]
[...] C'est l'artiste peintre Nathalie Gontcharova qui créera les décors et les costumes de ce ballet. Diaghilev travaillera aussi avec Nicolas Roerich notamment sur Le Sacre du printemps, présenté en mai 1913 au Théâtre des Champs-Élysées. Roerich travaillera en étroite collaboration avec le compositeur Stravinski puisqu'à l'origine, Stravinski n'à qu'une vague vision poétique du ballet. Roerich créera alors le livret du ballet, ce qui permettra aux deux artistes de trouver l'inspiration pour, d'un coté les costumes et les décors et pour, de l'autre, la partition musicale aussi complexe que novatrice. [...]
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