La « culture française ». De prime abord, ces deux mots juxtaposés ont une résonance familière, comme l'une de ces formules si souvent entendues ou lues qui alimentent immédiatement l'esprit par nombreuses références personnelles. Mais à la réflexion, est-il possible de donner une définition précise et objective de ce qu'est la culture française ? Cette notion revoie tout à la fois à un héritage de valeurs, une histoire commune, un « bagage » d'œuvres formant le patrimoine, qui auraient une certaine fonction de réfection morale et sociale et pourrait être vecteur d'identification, mais également à une liberté créative qui s'exporterait à travers les époques, les pays, en perpétuelle évolution grâce aux enrichissements apportés au fil du temps et des connaissances et des politiques mises en place.
En 2007, Donald Morrison, journaliste américain ouvrait la brèche avec un article intitulé «La mort de la culture française», paru dans le magazine «Time». Un an plus tard, alors qu'il publie, «Que reste-t-il de la culture française ?», l'attribution du prix Nobel de littérature J.M.G Le Clézio semble démentir son propos et faire à nouveau rebondir la controverse.
[...] Apparaît petit à petit le choix de favoriser l'accès à la culture sous toutes ses formes au fait de s'imposer massivement dans le monde. Chaque branche (cinéma, théâtre, télévision, ou autres moyens de communication) est soutenue par un système d'aide automatique à la création, concernant aussi bien la culture française qu'étrangère, quelques mesures les exemplaires étant le prix unique du "Livre" destiné à soutenir les libraires, le décret TASCA du 17 janvier 1990 qui pose des quotas pour le cinéma et l'audiovisuel visant à une diffusion significative d'œuvres françaises, étrangères et européennes, les nombreux festivals culturels ou encore le système de financement pour la création cinématographique en France qui permettent notamment de produire et coproduire un grand nombre de courts-métrages et surtout projets de cinéastes de pays africains ou européens qui ont du mal à trouver des financements dans leur pays. [...]
[...] Une autre particularité de la culture française telle qu'elle apparaît aujourd'hui est de s'adresser aux individus. La ligne des gouvernements de ces dernières années apparaît clairement, la culture ne doit plus être synonyme de luxe accessible à une minorité avantagée par un capital social et financier, mais une notion de partage, de découverte. Chacun doit pouvoir se reconnaître en la culture française, et s'en aider afin de forger sa propre identité, de construire ses propres références. L'idée présupposée est en fait celle d'une culture qui appartiendrait à tous et subirait une forme d'intériorisation pour pouvoir s'épanouir et perpétuer à travers chaque personne. [...]
[...] La France devra s'adapter sans cesse aux changements pour ne pas sombrer dans le repli identitaire et/ ou l'auto-suffisance. [...]
[...] En 2007, Donald Morrison, journaliste américain ouvrait la brèche avec un article intitulé mort de la culture française», paru dans le magazine «Time». Un an plus tard, alors qu'il publie, «Que reste-t-il de la culture française l'attribution du prix Nobel de littérature J.M.G Le Clézio semble démentir son propos et faire à nouveau rebondir la controverse. En passant au-delà de la connotation péjorative, le titre du livre invite à une réflexion sur les évolutions de la culture française, tant par sa diffusion que par la définition de son ou de ses identités actuelles. [...]
[...] La mise en valeur des cultures dans leur ensemble permet de toucher toutes les sensibilités et de représenter la France actuelle. Ce «cosmopolitisme à la Française n'est pas, contrairement à ce qu'avance Finkielkraut, un nivellement par le bas, une abnégation des valeurs culturelles au profit d'une culture de masse. En effet, les socles traditionnels sont toujours prégnants mais s'y ajoutent de nouvelles données qui découlent des évolutions de la société. Un pays qui avance contre son temps risque de provoquer le déclin de sa culture, celui qui accepte le brassage au contraire s'enrichit, apprends à composer avec de nouvelles données de manière dynamique. [...]
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