Rem Koolhaas, "New York délire, manifeste rétroactif pour Manhattan" : commentaire

Résumé du document

Le manifeste rétroactif est directement rattaché à la ville de Manhattan. Un des principes avancés par Koolhaas dans cet ouvrage est la culture de la congestion. Ce terme revient sans cesse.

Congestion signifie accumulation anormale ou entassement.
Koolhaas décrit une ville où l'on exploite au maximum la densité et la concentration, tout doit être rectiligne et il ne doit rester aucun espace vide (...)

Extraits

[...] Pour lui les centres historiques ont une utilité uniquement pour les touristes. C'est pour cette raison qu'on le rattache parfois au mouvement du destructivisme. C'est pour répondre à cette ville au patrimoine dérengeant que Koolhaas propose la "ville générique". C'est une ville internationale, utilitaire, sans histoire et sans territoire. Elle rompt avec tout ce qui n' a pas d'utilité marchande, commerciale ou ludique. Elle est éphémère: "elle peut se refaire une identité tous les lundis matin" ! la "ville générique" est entièrement soumise aux mouvements des informations et des capitaux. [...]

[...] La congestion des rues a disparu pour s'engloutir dans l'architecture. La circulation s'organise différemment, les réseaux ont une grande importance. En terme d'urbanisme cela veut dire : de l'ordre sur la grande échelle, du chaos ou de la liberté sur la petite échelle. -La notion de bigness : La théorie de la grandeur selon laquelle au-delà d'une certaine taille, toute construction devient en quelque sorte impersonnelle et échappe de manière irrépressible au dialogue avec le contexte urbain. D'après Koolhaas, à partir d'une certaine dimension, on parle d'architectures plurielles. [...]

[...] Je cite Rem Koolhaas : Lille est aujourd'hui le cœur transplanté d'une communauté urbaine virtuelle. Euralille c'est d'abord un archipel d'architecture, une utopie qui devient réalité, une ville hétérogène, mixte, animée. Une architecture qui relève du cadavre exquis en ce que chaque architecte travaille sur un fragment, dans la diversité et la plus totale indépendance. Pour régler le problème de la congestion, il insiste sur les réseaux. Les voies ferrées, les voies routières, autoroutières, les parkings, les bretelles et les rampes. [...]

[...] Rem Koolhaas est l'auteur de Lille Grand Palais. Euralille comprend des bureaux, des activités, des commerces, des logements et équipements et un important programme d'espaces verts et d'espaces publics. Une esplanade centrale, dite Boulingrin, domine l'aménagement. De grandes pelouses géométriques y prennent place, traversées d'allées piétonnes et cyclistes qui se rejoignent presque devant la gare neuve. Koolhaas dit de cet espace que c'est un vide disponible aux projets et aux rassemblements. Euralille bénéficie de nombreuses infrastructures : deux gares TGV nord européen, la Lille Flandre et la Lille Europe, d'un boulevard périphérique, d'un tramway et du plus long réseau de métro automatique du monde. [...]

[...] Le groupe fait parler de lui à cette même période pour ses réalisations comme le Théâtre de la Haye entre 1981 et 1987, le Kunsthal de Rotterdam entre 1987 et 1992 et l'organisation du quartier d'Euralille entre 1988 et 1995. En 2000, la carrière de Koolhaas est récompensée par le prix Pritzker, considéré comme la plus haute distinction en architecture. Etude d'un extrait : Le manifeste rétroactif est directement rattaché à la ville de Manhattan. Un des principes avancés par Koolhaas dans cet ouvrage est la culture de la congestion. Ce terme revient sans cesse. [...]