On dit d'un travail bien fait qu'il a été réalisé dans les règles de l'art. Mais que désigne-t-on par cette expression ? Celle-ci ne concerne qu'une des significations du mot « art », le savoir-faire. Or de nos jours, l'art désigne les Beaux-arts, la production du Beau. L'expression rapproche alors les termes d'art et de règles. Les règles sont des conventions, des normes, des prescriptions qui indiquent la voie à suivre pour atteindre une certaine fin ou un précepte pour aboutir à un résultat. L'art est une production humaine, par opposition aux productions de la nature, ainsi que l'expression d'un idéal de beauté dans ces œuvres humaines.
Parler des règles de l'art porte alors sur la création artistique. On peut se demander ensuite s'il existe réellement des règles de l'art, ou si au contraire la règle ne pervertirait-elle pas la notion même d'art. Peut-on donc dire, et dans qu'elle mesure, qu'il existe des règles de l'art ?
[...] Les règles sont des conventions, des normes, des prescriptions qui indiquent la voie à suivre pour atteindre une certaine fin ou un précepte pour aboutir à un résultat. L'art est une production humaine, par opposition aux productions de la nature, ainsi que l'expression d'un idéal de beauté dans ces œuvres humaines. Parler des règles de l'art porte alors sur la création artistique. On peut se demander ensuite s'il existe réellement des règles de l'art, ou si au contraire la règle ne pervertirait pas la notion même d'art. Peut-on donc dire, et dans qu'elle mesure, qu'il existe des règles de l'art ? [...]
[...] De la même manière, chaque courant définissait ses propres règles, et devait les respecter afin d'y appartenir. Ainsi, que ce soit pour l'impressionnisme, le cubisme ou le pointillisme, chaque artiste suivait un précurseur, et même peut-être inconsciemment, respectait des règles déjà établies afin de faire son art. De plus, il ne faut pas nier le côté financier. Les artistes devaient créer ce qui se vendait afin de pouvoir vendre leurs œuvres, et ainsi respecter un certain style qui plaisait, et donc certaines règles. [...]
[...] L'art contemporain n'est-il pas justement l'art de la liberté absolue de création, l'antirègle ? En n'obéissant à aucune règle, il cherche à repousser les limites de l'art. L'art abstrait obéirait à quelles règles ? En effet, en voyant les productions artistiques des époques passées, on peut noter une certaine harmonie, et en dégager des règles, suivant des courants, permettant de se retrouver. Aujourd'hui, il semble que plus rien ne suit des règles, l'artiste a tous les droits et repousse plus encore les limites jusqu'où il peut. [...]
[...] De plus, les règles ne peuvent suffire à faire de l'art. En effet, pourrait- on dire d'un homme qui ne connaitrait que les règles de la musique qu'il est musicien ? N'y a-t-il pas aussi dans l'art une part d'expressivité qui est propre à l'artiste même ? S'il n'y avait que les règles et la technique, on pourrait imaginer une machine capable de jouer du piano, réglée pour appuyer sur les touches au bon moment afin de recréer un prélude de Chopin. [...]
[...] Ainsi, la nature a des règles, de proportion, de beauté, etc., et ce sont elles qui guident l'artiste et en particulier le génie à produire des œuvres belles. Mais si l'art n'était que des règles, on pourrait aisément l'apprendre, et tout le monde pourrait en faire. Or peut-on réellement enseigner l'art ? On peut enseigner des techniques, mais sont-ce vraiment les écoles d'art qui forment les artistes ? De plus, dire que l'art a des règles n'est-il pas contradictoire ? L'art ne va-il pas plutôt de pair avec le concept de liberté créatrice ? [...]
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