Choreia, théâtralité, mise en scène, oeuvres d'art totalisantes, expressivité du son, l'"écouter-voir", théâtre instrumental, musique, peter oëtvös
Réflexion sur l'expressivité de la musique à partir de la notion de "choreia" et l'évolution de son impact dans la modernité.
Etude qui s'appuie sur le parcours de Peter Oëtvös, chef d'orchestre hongrois, et sur son Chinese Opera qui est une véritable mise en scène de l'instrument.
[...] Mais le fait qu'elle n'ait pas de sens établi n'implique pas qu'elle n'ait pas de sens du tout : cela implique seulement qu'elle est un véhicule de significations qui ne peuvent s'exprimer d'aucune autre façon. Cela rend la musique essentiellement ambigüe et capable de grande subtilité, ce qui fait que chaque auditeur jouit d'une grande marge de liberté dans sa réponse. Bojic Dolorès 7 Article La musique en tant que processus symbolique dans Cahiers Jungiens de Psychanalyse, 13, mars 2005, Paris. [...]
[...] IV-Conclusion 6 Références aux critiques de Peter Szendy dans le livret pour l'IRCAM L' écouter-voir de Peter Oëtvös parvient donc à unir chez le récepteur sensible la logique d'expression nécessaire à la compréhension et le plaisir subjectif qu'il peut ressentir dans la puissance de la musique. On ressent néanmoins derrière ces arts en fraternité, le principe de domination de la musique comme force d'expressivité ultime à laquelle l'homme puisse réellement se fier, conception inévitablement antique mais continuellement réinterrogée. Selon le psychanalyste A.R.Mc Gleshan7, Le problème avec la musique, ou plutôt sa force, c'est que ce n'est pas tout à fait comme une langue. [...]
[...] Le gong de l'opéra chinois produit, chaque fois qu'il est frappé, un glissando vers le haut, si bien qu'il se prête particulièrement bien à l'imitation de la parole. En s'imaginant un texte concret et essayant de l'articuler clairement, avec des pauses distinctes le percussionniste parle alors avec son instrument qu'il module par la pression de ses doigts comme l'explique Peter Szendy. De même parlent les autres instruments, comme les cuivres qui vont imiter une parole au ralenti et essayer de former des voyelles aigües ou graves à l'aide de leurs sourdines, ou des consonnes avec leurs souffles. [...]
[...] Cette visée qui se dessine dans le parcours de Peter Oëtvös, c'est celle de la musique, au sens grec, la musikè, et met volontairement l'accent sur la place de la théâtralité dans la musique et non de la musique dans la théâtralité, suggérant un postulat alors bien différent : cette fois c'est la représentation qui devient un outil de compréhension à la force et au mystère de l'interprétation musicale, ce n'est plus la musique qui vient compléter mais c'est la musique qui suggère tout et la mise en scène qui achève son expressivité. Mais toute cette avant-garde dépend de l'entendement de la réception, donc de la subjectivité de l'être qui entend et voit. Ainsi à la question la musique peut-elle transmettre un sens d'un esprit A à un esprit malgré son caractère non linguistique ? [...]
[...] Durée : 35min. Effectif : 2 flûtes/piccolo hautbois/cor anglais clarinettes bassons cors trompettes trombones ténor-basse tuba percussionnistes (plus 1 cymbale amplifiée) harpe amplifiée clavier électronique violons alto violoncelles contrebasse Première scène en mi et sol dièse (pour Luc Bondy) [3. Comic 1 (pour Bob Wilson)] 4. Seconde scène en fa et sol (pour Klaus Michael Grüber) [5. Comic 2 (pour Jacques Tati)] 6. [...]
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