« L'Art ne reproduit pas le visible, il rend visible » (Paul Klee, peintre abstrait du XXe siècle). Toutes les civilisations se sont distinguées par la création d'œuvres d'art. Pourtant, les objets d'art n'ont pas la même utilité que les objets techniques. Néanmoins, les œuvres d'art doivent bien avoir une fonction existentielle puisqu'aucune société n'y renonce.
Le peintre Paul Klee sous la forme d'une énigme nous invite à réfléchir sur l'œuvre d'art. L'œuvre d'art est un objet offert à la perception, qu'il s'agisse d'un objet à contempler du regard ou d'un objet à écouter. L'art n'aurait pour but de nous donner à voir ce que nous avons déjà vu. Il ne cherchait pas à imiter la réalité. Le peintre changerait notre vision en nous faisant voir ce que nous avons déjà vu. L'art aurait donc une fonction de dévoilement, de révélation d'une forme de vérité.
A quoi reconnait-on une œuvre d'art ? Quel est cet invisible qu'elle rendrait visible ? Qu'est-ce qui distingue l'œuvre des autres objets crées par l'Homme ?
[...] En réalité, ces deux conceptions renvoient à des moments nécessaires de la création. Elles ne s'opposent pas, mais elles expriment plus tôt la contradiction à laquelle tout artiste est confronté. D'un côté il aspire à exprimer ce qu'il y a de plus singulier en lui, mais d'un autre côté pour le faire il doit se rendre maître de son art en se pliant aux règles propres à celui-ci. Il ne peut se passer de la transmission de ses maîtres. Il apprend en les imitant. [...]
[...] On reconnaît une œuvre d'art au travail de création dont elle est issue. On ne sait pas pour autant comment définir cette création, mais on aperçoit qu'elle fait de l'artiste un être exceptionnel un génie. Le génie et sa création Les Beaux-arts, sont les arts du génie (Kant). Mais qu'est-ce qu'un génie ? Que veut-on signifier lorsqu'on qualifie un artiste de génie ? Le mot génie désigne dans les mythes et les contes païens une créature intermédiaire entre les Hommes et les Dieux. [...]
[...] Aristote dans l'antiquité a défini cette «catharsis (en grec), cette purification des passions, comme le propre de l'effet du théâtre sur le spectateur. Nous aimons dit-il, contempler un spectacle tragique, car en nous identifiant au héros nous éprouvons tout ce que nous ne pouvons pas éprouver dans la réalité. Mais en même temps en nous identifiant au chœur (porteur d'une plainte envers le héros), nous sommes soulagés de ne pas être le héros. La société a tout intérêt à donner une place d'honneur à l'art, car la violence en quelque sorte des passions (amour comme haine) peut être exorcisée à travers l'art. [...]
[...] C'est un moment naturel au sens où il ne viendra pas d'une formation culturelle. C'est l'intuition, le désir de créer, parfois même la révélation. Mais ce premier temps doit être dépassé afin que l'artiste ne reste pas stérile. Le deuxième moment c'est celui qui force l'artiste à se séparer de lui-même. Il doit apprendre une technique, suivre des règles, savoir comment maîtriser son art. C'est un moment laborieux qui peut confronter l'artiste à l'impuissance, à l'abandon. Ce temps comporte une opposition entre le désir de l'artiste et l'inertie du matériau. [...]
[...] La beauté est-elle purement subjective ou est- elle contenue dans l'œuvre elle-même ? À l'époque de Kant, deux théories s'opposaient sur l'art et la beauté. La première affirme que la beauté est un caractère objectif de l'œuvre. En effet, une œuvre belle répond à certaines règles que l'on appelle les canons de la beauté. Elle reflète une certaine harmonie que l'on peut décrire selon la composition de l'œuvre, par conséquent sa beauté est un effet d'ensemble de toutes ses qualités qu'elle réunit. [...]
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