Le genre du théâtre compose une grande partie de la littérature depuis l'Antiquité jusqu'à aujourd'hui. La vérité et l'illusion font partie intégrante de ce genre. En quoi peut-on dire que le théâtre est le lieu de l'illusion et en même temps de la vérité ?
Le théâtre est un lieu où se mêlent toutes les illusions. Tout d'abord, celles créées par l'acteur. En effet, l'acteur est obligé de créer une illusion, celle du sentiment. Même si le public réclame des personnages imprégnés de sentiments, l'acteur ne peut pas vraiment ressentir tous les sentiments du personnage, cela pourrait le conduire à la folie. Il faut cependant qu'il connaisse ces sentiments, car sans connaître des sentiments, il est impossible d'en donner l'illusion.
[...] Comme on le voit dans Les sincères, de Marivaux, les deux personnages principaux se disent totalement sincères, ils prétendent toujours dire la vérité, cependant cette sincérité devient une illusion. Le théâtre est donc à la fois le lieu de l'illusion et de la vérité. Au théâtre, l'illusion est très présente dans le jeu des acteurs, dans leurs sentiments, dans le décor Elle s'allie avec la vérité qui est présente dans les sentiments humains montrés, dans la peinture de la vie humaine. [...]
[...] En quoi peut-on dire que le théâtre est le lieu de l'illusion et en même temps de la vérité ? Le genre du théâtre compose une grande partie de la littérature depuis l'antiquité jusqu'à aujourd'hui. La vérité et l'illusion font partie intégrante de ce genre. En quoi peut-on dire que le théâtre est le lieu de l'illusion et en même temps de la vérité ? Nous verrons d'abord que le théâtre est un lieu où se mêlent toutes les illusions, puis que le théâtre ne peut s'empêcher d'être le lieu de la vérité, et enfin nous montrerons que l'illusion et la vérité sont antithétiques, mais conciliables. [...]
[...] Si le théâtre est le lieu de la vérité, se doit-il d'être vraisemblable ? Faut-il respecter la règle de vraisemblance pour que le théâtre soit vrai ? Si oui, alors Phèdre est le bon exemple puisqu'étant une tragédie classique de Racine, elle respecte la règle de vraisemblance, mais elle exprime aussi des sentiments humains puisqu'elle est éperdument amoureuse de son beau-fils Hippolyte, Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue. Un trouble s'éleva dans mon âme éperdue Ainsi, le théâtre est aussi un lieu de vérité, or illusion et vérité, antithétiques, ne sont-ils pas conciliables ? [...]
[...] Il faut cependant qu'il connaisse ces sentiments, car sans connaître des sentiments, il est impossible d'en donner l'illusion. Comme le dit Diderot, dans son Paradoxe du comédien, c'est une grande sensibilité qui fait les acteurs médiocres, la sensibilité médiocre qui fait la multitude de mauvais acteurs et le manque absolu de sensibilité qui prépare les acteurs sublimes Moins un acteur se laisse envahir par son rôle, plus il donne l'illusion du sentiment, meilleur sera son jeu. L'illusion est aussi créée lorsque l'acteur joue différents rôles au cours d'une même pièce où quand il joue un rôle du sexe opposé. [...]
[...] Ainsi, le théâtre est le lieu de l'illusion, n'est-il pas cependant le lieu de la vérité ? Le théâtre est donc le lieu de la vérité, il consiste aussi à faire ressortir la vie humaine et à peindre les sentiments. Comme le dit Victor Hugo dans sa préface de Ruy Blas, faire ressortir de la vie humaine, c'est-à-dire des événements grands, petits douloureux, comiques, terribles, qui contiennent pour le cœur ce plaisir que l'on appelle l'intérêt, et pour l'esprit cette leçon qu'on appelle morale : Tel est le but du drame Victor Hugo montre que le théâtre se doit d'être vrai, de faire ressortir les sentiments humains quelque soit leur importance. [...]
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