En 1641, le Cardinal de Richelieu offre à la Maison professe des Jésuites, Saint-Louis-des-Jésuites, rue Saint-Antoine à Paris, désormais Saint-Paul-Saint-Louis, le tableau commandé à Simon Vouet, La Présentation au Temple. Aujourd'hui conservée au musée du Louvre, à Paris, l'œuvre était destinée au maître-autel architecturé, typique depuis les années 1620, comme celui de Saint-Nicolas-des-Champs de 1629 (conservé in situ), imitant les façades d'églises à deux registres. Désormais détruit, le maître-autel était complété par une scène céleste sur l'attique placé sous le fronton, L'Apothéose de saint Louis (conservé au musée de Rouen), en symbole de l'allégeance des Jésuites envers la monarchie, grâce à laquelle ils ont pu revenir en France sous le règne d'Henri IV et construire leur établissement grâce à Louis XIII. Ce tableau était flanqué de deux statues l'une de la Vierge, l'autre de saint Jean-Baptiste. Au troisième registre était placée une sculpture de la Madeleine, surmontée au sommet par un Christ en croix. Quant à la Présentation au Temple, en partie inférieure, elle était entourée de niches abritant les sculptures de saint Ignace de Loyola et saint François-Xavier, fondateurs de la compagnie, et de saint Louis et saint Charlemagne, en hommage à la royauté. Les dimensions monumentales du maître-autel contraignent l'artiste à exécuter un tableau qui s'insère dans l'architecture et qui doit être d'une lisibilité parfaite.
[...] La Présentation au Temple, Simon Vouet En 1641, le Cardinal de Richelieu offre à la Maison professe des Jésuites, Saint-Louis-des-Jésuites, rue Saint-Antoine à Paris, désormais Saint-Paul-Saint-Louis, le tableau commandé à Simon Vouet, La Présentation au Temple. Aujourd'hui conservée au musée du Louvre, à Paris, l'œuvre était destinée au maître-autel architecturé, typique depuis les années 1620, comme celui de Saint-Nicolas-des-Champs de 1629 (conservé in situ), imitant les façades d'églises à deux registres. Désormais détruit, le maître-autel était complété par une scène céleste sur l'attique placé sous le fronton, L'Apothéose de saint Louis (conservé au musée de Rouen), en symbole de l'allégeance des Jésuites envers la monarchie, grâce à laquelle ils ont pu revenir en France sous le règne d'Henri IV et construire leur établissement grâce à Louis XIII. [...]
[...] Roland Fréart de Chambray met également l'accent sur l'importance de la représentation de l'architecture dans la peinture dans son Parallèle de l'architecture antique avec la moderne. Les jeunes peintres des années 1640-1650 utilisent l'échelle arguésienne pour construire leur architecture et leur perspective ainsi qu'un coloris clair. Ce style tend vers la sobriété, la pureté et l'absence d'ornements. Cette nouvelle terminologie définit la particularité de la peinture française autonome. Le Sueur illustre cette singularité française dans Alexandre et son médecin Philippe (1648, National Gallery de Londres). [...]
[...] L'épisode est relaté dans l'évangile de saint Luc qui décrit Marie et Joseph présentant leur enfant quarante jours après sa naissance, en présence de la prophétesse Anne et de Siméon, selon la loi de Moïse. Siméon est décrit comme le personnage qui attend l'arrivée du nouveau messie. Ses paroles prophétiques annoncent la vocation sacrificielle de l'enfant. La scène évoque le caractère saint de l'enfant et son futur sacrifice en lien avec la fonction eucharistique de l'autel. Le choix des personnages représentés est conforme aux sources textuelles. [...]
[...] La Résurrection, Claude Vignon (1650, église des Minimes à Toulouse). La Diseuse de bonnes aventures, Simon Vouet (1617, Ottawa). La Sainte famille et saint Jean-Baptiste, Simon Vouet (1626, San Francisco). Le Temps vaincu par l'Amour, l'Espérance et la Renommée, Simon Vouet (1640, musée du Berry, Bourges). Le Transport du corps du Christ, Titien (1520, musée du Louvre). Le Christ mort sur les genoux de la Vierge, Le Brun (1645, musée du Louvre). Alexandre et son médecin Philippe, Le Sueur (1648, National Gallery de Londres). [...]
[...] L'architecture est imposée par l'iconographie du temple de Jérusalem, mais Vouet ne recherche ni l'exactitude de la représentation ni la recherche de perspective. Son effet est principalement décoratif et les colonnes cannelées et les colonnes lisses à chapiteaux corinthiens font écho aux figures monumentales dominant l'espace. Les colonnes insèrent un jeu de variation bipartite. Ces figures, positionnées de dos et de trois- quarts, permettent de concentrer l'attention du spectateur sur l'enfant au centre. C'est l'effet monumental d'une architecture fictive qui est développé pour une composition efficace et lisible. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture