Lorsqu'en 1870 le musée de la ville de Rouen s'offre le portrait de Madame Aymon dite « la belle Zélie », personne ne s'y trompe : si Ingres n'est mort que trois ans auparavant à Paris, ce fabuleux portrait est déjà à l'époque passé entre les mains de collectionneurs avisés; E. Marcille et F. Reiset. Ce portrait remporta hier comme aujourd'hui tous les suffrages tant il témoigne du génie de l'artiste. Car si Ingres n'a plus à défendre sa réputation de fabuleux dessinateur, ni à prouver son excellence dans le genre classique, ce tableau lui permet d'égaler les plus grands dans la maîtrise et l'expression par la couleur.
Le portrait de madame Aymon est donc une œuvre clé dans la progression artistique d'Ingres car s'il on ne peut nier ce coté classique et académique que présente bon nombre de ses œuvres de jeunesse (1806 pour ce portrait), et ce sera notre première partie ; cette peinture annonce l'ingrisme dans toute sa puissance, par son érotisme et son dessin, ce que nous analyserons dans une deuxième partie. Enfin la troisième partie sera consacré à démontrer en quoi cette œuvre fait également date car elle dévoile les qualités de coloriste qu'Ingres a si peu exploité tout au long de sa carrière.
On tentera de conclure sur la synthèse parfaite ou non que cette œuvre semble être vis à vis du travail global d'Ingres.
[...] Un peinture classique La première chose qui frappe lorsque le spectateur regarde Le portrait de madame Aymon, c'est l'inscription de ce tableau dans une époque. Ainsi la comparaison fut souvent faite par exemple avec le portrait de Désirée Clary de Gérard, cette fille d'un obscure négociant devenue reine de Suède suite à son mariage avec le maréchal d'empire Bernadotte (elle avait été précédemment fiancé à Bonaparte). La reprise la plus frappante est celle du format, car ces portraits sont tous deux des médaillons (portrait ou sujet peint dans un cadre circulaire ou ovale), une forme extrêmement classique. [...]
[...] Quant à savoir si ce tableau peu être perçu comme une synthèse avant l'heure du génie artistique et des transformation qu'Ingres a apporté à la peinture, on peut l'affirmer pleinement tant la femme ingresque va se déformer et pousser à l'exagération les caractéristiques ici presque invisibles. Cependant on ne peut nier que Le portrait de madame Aymon soit une toile clé dans l'œuvre d'Ingres ne serai-ce que par le nombre impressionnant de clé qu'elle donne pour la compréhension de l'œuvre globale de son auteur. [...]
[...] Ce portrait remporta hier comme aujourd'hui tous les suffrages tant il témoigne du génie de l'artiste. Car si Ingres n'a plus à défendre sa réputation de fabuleux dessinateur, ni à prouver son excellence dans le genre classique, ce tableau lui permet d'égaler les plus grands dans la maîtrise et l'expression par la couleur. Le portrait de madame Aymon est donc une œuvre clé dans la progression artistique d'Ingres car s'il on ne peut nier ce coté classique et académique que présente bon nombre de ses œuvres de jeunesse (1806 pour ce portrait), et ce sera notre première partie ; cette peinture annonce l'ingrisme dans toute sa puissance, par son érotisme et son dessin, ce que nous analyserons dans une deuxième partie. [...]
[...] Il existe dans la composition de cette toile différents points de brillance : collier de perles, boucle d'oreille, lèvres dont l'éclat est comme sentie par le spectateur. On note que ces zones de clarté sont une fois de plus associées à des formes rondes. Enfin il faut également remarquer le halo lumineux qui semble entourer madame Aymon, donnant l'impression que la lumière provient non seulement de points précis mais de tout le tableau. Ce portrait, bien qu'étant une œuvre de jeunesse annonce le futur travail de peintre d'Ingres. [...]
[...] La gamme de couleur est ici variée et le fond d'un bleu singulier. Ces couleurs appuient l'effet de provocation de ce tableau de premier abord classique et donc s'intègrent parfaitement à l'œuvre. Ce tableau est également une toile très plastique ; cette plasticité c'est à dire l'impression qu'il fut façonné, modelé est une des conséquences de ce travail de la couleur et renforce l'impression dimensionnelle originairement créer par le dessin, le manteau et la robe sont par exemple largement traité. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture