Critique d'art, "Salon de 1834", T.Gautier, La France, Ingres, Delacroix, Gazette des Beaux-Arts
Le but de la critique d'art a toujours posé question depuis le XVIIIème siècle. A-t-ele pour but de décrire seulement l'oeuvre comme durant l'Antiquité avec l'ekphrasis? Est-elle un compte-rendu partial, impartial, complet ou comportant des partis pris dans le choix des oeuvres commentées? Est-elle un texte plaisant comme la Promenade de Vernet de Diderot? L'article "Salon de 1834" paru dans le journal La France industrielle écrit par T. Gautier présente le but de la critique d'art de Gautier. Il s'intéresse de près à l'art : il s'est inscrit à des cours de dessins avec un ancien élève de David, Rioult en 1819. Mais il s'est également engagé en tant que jury du Salon et défenseur de certains artistes comme Ingres et Delacroix
[...] Or, à cette époque, elle est davantage sous forme de feuilleton ; on peut citer le Salon de 1824 de Stendhal publié en 19 numéros dans les journaux. Associé à l'adjectif "réservé" il montre la place attribuée et réservée, témoignant à la fois d'une mise en valeur mais également d'une restriction quant aux nombres de caractères et de ligne. La particularité du journal réside surtout dans le but qu'elle fixe à la critique d'art du fait de cette place limitée. [...]
[...] montrent et insiste sur l'idée de choix et de parti pris du guide pour aiguiller le lecteur dans sa connaissance. Mais ces deux phrases, construites selon un paralélisme de construction témoigne également à la nécessité du guide d'être attractif : Gautier, en utilisant un deuxième exemplce sur la même construction que la première mais en prenant un exemple plus concret, imagé, voire drôle capte ainsi l'attention. Il applique avant Charles Blanc dans le premier numéro de la Gazette des Beaux-Arts en 1859. [...]
[...] II) La critique d'art "sorte de cicérone" du lecteur La critique d'art est posée par Gautier comme un cicérone pour guider le lecteur, donnant au critique un but didactique. De cet article, l'idée de critique d'art en tant que "guide" émerge. Les termes "espèces de cicérone" "guide" (l.7) y contribuent. Ainsi, le critique guide le lecteur qui est ici posé comme un non connaisseur d'art connaissez pas encore"). L'idée de critique comme guide présuppose un choix pour orienter le lecteur, "que diriez-vous d'un cicérone qui vous ferait passer par les rues [ . (l.8) puis repris de façon plus ocncrète "que diriez-vous d'un propriétaire [ . [...]
[...] Il affirme qu'elle "diffèrera de celle des autres journaux" (l.3). En utilisant le futur, il pose cette phrase comme son modus vivendi, une règle à suivre. Il explique par la suite ce qu'il entend par différence : par rapport à quoi et à qui? Par rapport au fait de ne pas critiquer, relever et souligner les défauts Gautier pose sa colonté d'émettre les avis positifs et de souligner les qualités ; peut-être est(-ce pour cette raison que les auteurs comme Gugan lui ont reproché sa "neutralité ronronnante". [...]
[...] En utilisant une fois enore des exemples concrets et quotidiens, même absurdes, Gautier rend son texte vivant et attractif. Cette prise de parti se veut juste : Gautier exprime son refus de faire l'éloge des peintures au nom de leur simple réputation, comme Lafont de St Yenne avait commencé à faire au XVIIIème siècle : "réserve à l'endroit de certaines réputations usurpées" (l.15) "boursouflés de louanges (l.17). Flatter des réputations est ce que Gatuier appelle avec ce qui semble être une pointe d'ironie "conscience de courtisan" l.18, comme les critiques du XVIIIème siècle du temps du Salon Carré car les artistes étaient au service du Roi, critiquer les artistes était crtiquer le roi. [...]
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