La cathédrale de Senlis se situe en Picardie. Elle fut commencée dans les années 1150 et consacrée le 16 juin 1191. Elle fait partie des cathédrales du dernier tiers du XIIe siècle avec Mantes, Noyon et Saint-Denis. Elle fut construite sous l'épiscopat de Thibaut qui entretenait des relations avec l'abbé Suger.
La façade occidentale est tripartite. On notera une disproportion entre le portail central (qui date de la deuxième moitié du XIIe siècle) et les deux portes latérales.
En 1793 l'église fut profanée, les révolutionnaires mutilent les statues, notamment les têtes. Le sculpteur Pierre-Alfred Robinet les restaure entre 1845 et 1846 mais des erreurs ont certainement été commises.
En quoi le Couronnement de la Vierge du portail occidental de la cathédrale de Senlis est-il novateur ?
Comment l'artiste a-t-il traité ce nouveau thème ?
Et en quoi influencera-t-il l'iconographie mariale des XIIe et XIIIe siècles ?
[...] Pour l'anglais Zarnecki on assiste à une réduction à un simple triomphe de la Vierge. Pour Pia Whilhelm, il s'agit de la préfiguration du triomphe des élus qui siégeront comme Marie, à la fin des temps, à la droite de Dieu. la tradition iconographique Autres formules du couronnement de la Vierge Le portail de Senlis est la première représentation occidentale du cycle marial dans l'art monumental. Mais une première image de la Vierge apparaît avec la koïmesis qui est une image byzantine de la Mort de la Vierge, construite sur deux lignes perpendiculaires. [...]
[...] Au XIIe siècle, les artistes empruntent les épisodes de la vie de la Vierge aux textes apocryphes. L'histoire de sa mort, de son ascension et de son couronnement est toute entière apocryphe et très populaire. Dans la liturgie, on peut trouver une lettre de Saint Jérôme sur la Mort de la Vierge. la diffusion des textes apocryphes par Jacques de Voragine Jacques de Voragine reproduit la version latine des textes de l'Assomption et de la Mort de Marie attribués à Saint Jean ou à son disciple Méliton. [...]
[...] Le portail du couronnement de la vierge à la cathédrale de Senlis Introduction La cathédrale de Senlis se situe en Picardie. Elle fut commencée dans les années 1150 et consacrée le 16 juin 1191. Elle fait partie des cathédrales du dernier tiers du XIIe siècle avec Mantes, Noyon et Saint-Denis. Elle fut construite sous l'épiscopat de Thibaut qui entretenait des relations avec l'abbé Suger. La façade occidentale est tripartite. On notera une disproportion entre le portail central (qui date de la deuxième moitié du XIIe siècle) et les deux portes latérales. [...]
[...] Saint Jean est agenouillé, pendant que deux autres apôtres balancent des encensoirs et que des anges nimbés emportent l'âme de la Vierge qui est symbolisée par un enfant enveloppé dans un lange. La Résurrection est mieux conservée. La Vierge se soulève de sa couche aidée par un ange qui la soutient aux épaules, alors que d'autres s'empressent pour assister à son réveil. L'un d'eux apporte une couronne et un autre écarte les ailes d'autres anges pour voir la Vierge. Ce dernier détail est une originalité du tympan. [...]
[...] Dans les voussures on a une extension du programme iconographique avec la généalogie du Christ et de la Vierge, les descendants de David, soit l'Arbre de Jessé (sur les trois premières voussures). Il s'agit d'un alignement de séries de personnages séparés par les ramures d'un arbre. Les patriarches et juges sont représentés dans la première voussure. Abraham (voussure extérieure) rassemble les élus dans pans de son manteau, plus loin Moïse est coiffé du bonnet juif et tient en ses mains les tables de la loi, le patriarche Jessé est au bas du troisième cordon gauche, le roi David le suit (harpe), puis le roi Salomon (couronne et glaive). [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture