Le mot pop art, abréviation de popular art, est utilisé pour la première fois par Eduardo Paolozzi dans une œuvre de 1947 intitulée « I was a Rich Man's Plaything » qui fait partie d'un ensemble de collages faits de fragments de magazines américains découpés ou déchirés, souvent sales ou défraîchis qui jouent avec les stéréotypes de la société américaine en les juxtaposant apparemment sans ordre.
Le critique d'art anglais Lawrence Alloway utilisera l'expression en 1955.
Ce terme indique que l'art prend appui sur la culture populaire de son temps, lui empruntant sa foi dans le pouvoir des images.
Cette même année et la suivante il organise deux expositions manifestes avec l'Independant group né en 1952 au sein de l'Institut d'Art contemporain (ICA) de Londres qui vise à renouer le dialogue entre l'art et la vie contemporaine. Celle de 1956 de la Whitechapel Gallery à Londres s'intitule « This Is tomorrow » : douze groupes d'artiste se voient confier un stand pour y réaliser un environnement total et multisensoriel. Sciences, techniques et science-fiction, machine, architecture, environnement et communications sont au cœur des réflexions du groupe. L'automobile y est par exemple un symbole de modernité et sujet récurrent.
Les artistes dont Eduardo Paolozzi est un des fondateurs s'emparent des images les plus populaires, les plus représentatives d'un mode de vie.
La culture populaire est ainsi perçue alors comme un enrichissement et non comme un divertissement.
Lawrence Alloway écrira en 1958 : « Le nouveau rôle des beaux-arts est d'être l'une des formes de communication possibles au sein d'un ensemble en expansion qui inclut aussi les arts de masse. »
[...] »(Dans Le Pop Art de Lucy R.Lippard, Editions Thames and Hudson, Londres, p 34). Ce nouveau mode de conception de l'œuvre d'art naît après plus de deux décennies d'expressionnisme abstrait. Héritiers de Duchamp et de ses ready-made tout comme de Fernand Léger qui élevant les objets à la même dignité que les figures (dans Le Pop Art de Lucy R.Lippard, Editions Thames and Hudson, Londres, p le Pop Art introduit la représentation de l'objet en qualité de sujet à sensation esthétique et cela même si celui-ci porte une marque commerciale. [...]
[...] Il recherche un art anonyme. Il met à distance les pratiques plastiques traditionnelles par l'emploi de la sérigraphie. Le procédé lui permet des variations déformantes et des distorsions par l'emploi de colorations variées mais également par la multiplication et l'édition en série composées en résonance à l'invasion des images médiatisées dans la société procédés publicitaires et médiatiques : Les couleurs : Les artistes Pop utilisent les couleurs de la publicité, des affiches et ses contrastes de couleurs vives. Par exemple Andy Warhol dans Marilyn Diptych (Marilyn Monroe) (1962, peinture acrylique et sérigraphie sur toile, collection particulière) comme dans d'autres de ces œuvres utilise les couleurs (rose, turquoise, jaune, rouge, blanc et orange) communes dans la publicité de cette période. [...]
[...] L'image de la monnaie elle-même devient sujette d'art. Andy Warhol use de l'image du dollar américain et crée des billets de deux dollars dans 80 billets de deux dollars (recto et verso) sérigraphie sur toile X 96 cm, Muséum Ludwig, Cologne 36 Pop Art, Taschen) L'argent n'est pas tabou et comme il le dira Je voulais devenir un Art- buisnessman Andy Warhol montera à New York the Factory permettant la production de ses oeuvres. II La réalisation : l'art veut se faire machine A Evolution vers des moyens mécanisés Avec le pop art, l'art s'engage vers un retour à la mimesis. [...]
[...] L'objet du désir tout comme le désir de voyeurisme (place aux faits divers dans le travail de Warhol par exemple) et de consommation trouve écho en chacun de nous et tire sa validité de son efficacité B - Les icônes du cinéma et de la bande dessinée Les artistes Pop empruntent aux comics leurs images associées à la jeunesse et à des images de héros modernes parfois échangées avec le cinéma. Les images des bandes dessinées sont vues partout et par tous car elles sont diffusées par les médias. Roy Lichtenstein à partir de 1960 a beaucoup travaillé sur les Comics après avoir travaillé sur les produits de la vie courante, de la publicité, les catalogues d'objets usuels et les livres de reproduction d'oeuvres d'art. Look Mickey (1961, Huile sur toile X 173,3, Collection particulière) en est un exemple significatif. [...]
[...] Andy Warhol dans beaucoup de ces œuvres (des Marylin, Mao, Mona Lisa, Lise Taylor en passant par les boites de produits telles Brillo ou Campbell) recherchera la représentation d'une image multipliée encore et encore. III Culture populaire / pop art : l'ambiguïté A Pop Art : critique ou non d'une culture populaire Lawrence Alloway dans Le développement du Pop Art anglais (in Lucy R. Lippard, Le Pop Art, Paris 1996, Thames & Hudson pour la traduction française, p. 27) énonce la question nouvelle suscitée par le Pop Art : Combien de significations simultanées une œuvre d'art peut-elle revêtir ? A savoir, l'œuvre Pop propose-t-elle deux degrés de lecture ? [...]
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