Le mot « mécène » est un mot francisé qui vient en fait à l'origine du nom d'un des premiers protecteurs des arts et des lettres de la Rome Antique, Caius Cilnius Maecenas. C'est en effet depuis l'antiquité que les artistes, les écrivains comme les savants n'ont vécu, créé ou inventé que grâce au soutien et à la protection de généreux mécènes…
Le champ du mécénat qui était à l'origine culturel s'est élargi à des actions qui peuvent être aussi sportives, humanitaires… De même, ce sont les entreprises qui occupent le plus souvent le rôle de mécène de nos jours, c'est l'entreprise qui peut apporter son soutien désintéressé à une œuvre ou une action de mécénat…
Soutien financier ou matériel apporté par une entreprise ou un particulier à une action ou activité d'intérêt général (culture, recherche, humanitaire...) sans qu'il y ait contrepartie directe de la part du bénéficiaire.
[...] On privilégie des dispositifs déjà existants, et on porte l'essentiel de l'effort sur le régime fiscal. On distingue 4 axes essentiels dans cette réforme : -développer le mécénat des particuliers, par un renforcement substantiel des incitations fiscales, -favoriser le mécénat des entreprises, par un doublement de l'encouragement fiscal, -alléger la fiscalité des fondations, -accélérer et simplifier la reconnaissance d'utilité publique Ainsi le don (dans la limite d'un plafond annuel de du CA) permet de bénéficier d'une réduction de l'impôt sur les sociétés égale à du montant du don, avec une possibilité de report sur 5 ans si dépassement ou déficit. [...]
[...] L'accent est donc mis sur le rôle des Dracs. Voici quelques chiffres destinés à résumer la situation et la place du mécénat culturel en France : -En termes d'actions, le mécénat occupe la 2nd position avec 32% après le mécénat solidaire -En terme de sommes dégagées par les sociétés, le mécénat est toujours en 2nd postion après le mécénat de solidarité avec 34%. -Loin devant les entreprises de services et du luxe les secteurs de la banque et des assurances sont ceux qui sont les acteurs les plus importants en tant que sociétés dans le mécénat culturel (47 -Type d'apport de mécénat privilégié : l'apport numéraire (88 et ce malgré un développement de l'échange de compétences et d'un mécénat en nature. [...]
[...] Or aux États-Unis, si le ministère de la Culture n'est nulle part, la vie culturelle est partout. L'aide aux artistes est assurée essentiellement par le secteur privé, et provient de plus en plus de petits dons individuels, ce sont surtout des dons effectués par des particuliers. Ensuite vient l'appui de plus en plus important fourni par les sociétés et les fondations constituées par des sociétés. Enfin, les fondations constituées par des particuliers, surtout lorsqu'elles ont un caractère local, contribuent à couvrir les déficits annuels. [...]
[...] Au total, ce sont des entreprises de plus de 200 salariés qui sont impliquées dans le mécénat et d'entre elles s'avouent tentées par une augmentation de ce budget. Cela justifie des tendances liées à des choix stratégiques de longue durée au détriment d'événements plus ponctuels. De ce fait, on assiste de + en + à la création de fondations d'entreprises comme cela se fait si bien en Grande-Bretagne. La plupart de ces fondations viennent des PME, mais certaines fondations majeures sont apparues en 2006 comme la Fondation Louis-Vuitton pour la création ou la Fondation Marc de Lacharrière Culture et Diversité. [...]
[...] En 1994, le poids du mécénat d'entreprise en France était évalué à 800 millions de francs, alors que le budget du ministère de la Culture, hors grands travaux, s'élevait à 13 milliards et demi de francs environ du budget de l'État). Les dépenses des collectivités locales représentent près du double. Il reste majoritairement une pratique des grandes entreprises mais la participation des PME n'est plus négligeable au niveau local et régional. Les entreprises de province ne représentaient que 12,5% des entreprises-mécènes en 1985, mais 41% au début des années 1990 d'où évolution des pratiques du mécénat notable. [...]
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