Notre choix s'est porté sur la Catalogne du fait de l'originalité de son modèle d'organisation : au sein d'un Etat Nation elle constitue un effet une communauté autonome dont les compétences très larges la distinguent très fortement du modèle français centralisé.
L'exemple de la Catalogne nous invite en effet à repenser le modèle classique centre/périphérie, en effet la périphérie prétend ici au statut de centre, du fait de son dynamisme tant économique que culturel.
Nous allons tenter de cerner la répartition des compétences quant à la culture, en trois temps : entre l'Etat et Communauté autonome, au sein même de la Catalogne, et enfin à l'échelle de la capitale régionale : Barcelone...
[...] C'est particulièrement le cas de Barcelone, capitale incontestée. Un des exemples les plus frappants est sans doute celui du Modernisme catalan (fin XIXe avec les architectes Gaudì, Domènech i Muntaner et Puig i Cadafalch, mouvement qui a sa place aux côtés de l'Art nouveau français par exemple La culture comme reflet de la puissance. La renaissance de la culture catalane a également répondu, c'est aussi sans doute ce qui a fait sa force, aux nouveaux besoins d'une société de plus en plus industrialisée. [...]
[...] Mais celle-ci fut abolie par Franco en 1938, incarnant à son tour la détermination centralisatrice. La Generalitat fut enfin rétablie après sa mort par le roi Juan Carlos le 29 déc La Catalogne est redevenue officiellement autonome le 25 nov Après Franco: une transition rapide en Catalogne 6. La Constitution de 1978 est le reflet d'une volonté politique de transition lente. Très consensuelle, elle offre non pas une version finie de l'Etat espagnol mais les conditions de la démocratisation. Le renouvellement des élites a été très lent. [...]
[...] Le passage d'un Etat centralisé à un système d'autonomies est aussi une évolution dans la culture politique espagnole. La reconnaissance des institutions catalanes a donné une réalité politique à la culture. C'est donc aussi une transition culturelle qui apparaît comme une condition sine qua non de la démocratisation en Espagne (id pour le Pays Basque). B. Autonomie de la culture catalane dans l'Etat Un statut autonome implique nécessairement de repenser les rapports entre les régions et le pouvoir central, et donc, nous le verrons, l'organisation territoriale de l'Etat. [...]
[...] constitution reconnaît et garantit le droit de l'autonomie des nationalités et des régions qui composent l'Espagne” (art. C'est donc avec comme double objectif la démocratisation et la décentralisation que l'Etat propose aux régions le statut d'autonomie comme acte volontaire. Il n'y a pas de modèle unique imposé; chaque communauté autonome se choisit un statut et définit en accord avec le Parlement espagnol les compétences qu'elle veut exercer. Comme chaque communauté se réclame d'une spécificité, chacune va adopter un modèle différent. [...]
[...] Cette politique vise à la démocratisation de la politique culturelle par la décentralisation. - Collaboration Une tentative d'accord cadre entre les différents acteurs a été impulsée en 1985 par la Generalitat, mais elle a échoué rapidement. Néanmoins, il existe des collaborations sectorielles, sous la forme de consortio plus informels, comme des réseaux de théâtres, de bibliothèques, d'archives etc . D'autre part, il existe une forte cohésion entre les principaux responsables culturels qui vise à harmoniser les agendas culturels et à éviter la concurrence entre les différents évènements. [...]
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