Découvert en 1711 sur l'île de la Cité, sous le choeur de la cathédrale Notre-Dame de Paris, le Pilier des Nautes devait mesurer environ 6 m de haut. Les cinq niveaux conservés du pilier sont ornés de bas-reliefs sur les quatre faces. Ces cinq blocs sont en fait des demi blocs car ils ont été divisés lors du remploi : quatre des fragments recollaient 2 à 2, les trois autres ne sont donc que des demi blocs dont on a restitué le décor. Dans la mesure où les pierres furent divisées et remployées au Bas-Empire, la superposition des blocs reste hypothétique (...)
[...] Elle permet de rapprocher et de rechercher des correspondances entre les divinités essentielles des deux panthéons. Ainsi, les inscriptions en latin et en gaulois soulignaient la coexistence entre les deux religions et facilitaient l'identification des divinités gauloises, mal connues du public romain. De plus, il semble que les caractéristiques les plus indigènes des dieux gaulois auraient été effacées. Par exemple, Cernunnos n'est pas représenté aussi monstrueux que sur d'autres supports antiques. Par ailleurs, le pilier apporte quelques informations sur les dédicants. [...]
[...] - Fortuna et une déesse Fortuna a été identifiée par les trois lettres FOR apparaissant sur le bandeau sculpté. Cependant aucun de ses attributs (corne, patère) n'est figuré. Sa voisine est inidentifiable, malgré la présence de la hampe d'une arme en diagonale. Parmi les propositions d'interprétation, nous pouvons citer Minerve, Junon ou Diane, mais aucune n'est acceptée unanimement. - Vénus se regardant dans un miroir et une déesse Vénus est nue, de face, elle porte des bracelets et soulève le voile au-dessus de sa tête. Elle tient un miroir de l'autre main. Sa compagne n'est pas identifiée. b. [...]
[...] Si la plupart des vestiges de ce quartier viennent de la rive gauche de la Seine, une zone où se trouvaient la plupart des grands monuments parisiens (thermes, arènes, théâtre, forum l'origine du Pilier des Nautes reste indéterminée. En conclusion, il semble opportun de comparer le Pilier des nautes au Pilier de Mavilly, où apparaissent conjointement des divinités gauloises et romaines. Par ailleurs, ces deux monuments seraient des antécédents des colonnes de Jupiter à l'Anguipède, apparaissant au Bas-Empire. Bibliographie : - BURNANT, Y., LAVAGNE, H., Signa Deorum, Iconographie divine en Gaule romaine, De Boccard, Paris p. [...]
[...] Il tient l'épée dans la main gauche et la lance dans la main droite. La déesse qui l'accompagne est coiffée à la mode tibérienne / claudienne : ses cheveux en couronne retombent sur la nuque en boucles terminées par des rouleaux. Un V apparaît, mais la femme ne peut être la Victoire, ni Minerve car leurs attributs classiques n'apparaissent pas. Elle tient un objet, peut-être un épi, ce qui permettrait de l'identifier à Cérès ou à une divinité celtique de la fécondité du sol. - Mercure et une déesse. [...]
[...] De plus, Vulcain préside à l'activité des chantiers navals, il est donc privilégié dans les villes portuaires. d. Bloc le plus haut (dont il manque le bas) Comme sur le précédent, deux divinités gauloises et deux romaines sont figurées sur ce bloc. - Le dieu Cernunnos, nommé (C)ERNVNNOS, Dieu mi-humain, mi-animal avec deux paires d'oreilles, Cernunnos est un dieu chtonien. Barbu, les traits du visage indiquant une certaine maturité, il porte un torque autour de ses bois, ces derniers symbolisant la force de la nature qui renaît chaque année. [...]
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