JR est un artiste contemporain français né à Paris en 1983.
Il trouve son premier appareil photo dans un métro parisien. Puis il s'interroge sur le monde des murs et de ceux qui y travaillent dessus. Il se fascine pour les tags et toutes formes d'expressions sauvages. Il décide alors de photographier ces « artisans du mur », d'écouter leur histoire puis de coller leur portrait aux quatre coins de paris. Les photos de petits formats sur les murs de souterrains et de toits ne vont pas passer inaperçues.
Par la suite il décide de continuer son travail mais à une échelle plus importante. Il commence son premier projet d'envergure, 28 millimètres : c'est des séries de clichés pris avec un objectif 28mm ce qui permet des gros plans. Les trois premiers projets seront expliqués plus tard.
Le premier projet qui voit le jour est « Portraits d'une génération » entre 2004 et 2006. JR prend en photos des jeunes de banlieue qu'il expose en grand format. C'est ce projet qui va le mettre en avant.
Puis en 2007 il se lance dans « Face2Face project », exposition qui met face à face israéliens et palestiniens. Il enchaîne avec « women are heroes » où les femmes sont à l'honneur en 2008. Il a sillonné le tiers-monde pour entendre l'histoire de femmes qui vivent en plein milieu d'un conflit.
Depuis, il ne cesse d'être actif et continue de voyager afin de pouvoir faire profiter ses expos sauvages à tous.
« JR » car il a commencé comme graffeur, il ne fallait pas qu'il signe de son vrai nom. Il a opté pour ses initiales. Lors d'interviews ou d'expositions il est toujours affublé de lunettes noires et d'un chapeau car il souhaite rester anonyme. « J'aimerai pas que ma gardienne d'immeuble me reconnaisse ». Anonyme est son mot d'ordre car le 10% de son oeuvre est composé d'expositions, le 90% restant est illégal et lui attire des problèmes. Il affirme que rien ne l'intéresse dans la célébrité et le fait d'être connu. Il souhaite que son travail prime avant tout. Comme il n'y a ni signature, ni textes ou explications, son oeuvre suscite le questionnement.
Il prend des photos puis les colle en extérieur le plus souvent sur des surfaces verticales. Il imprime des longues bandes qu'il colle les unes à côté des autres afin de reconstituer les images. Peut importe le type, le relief ou encore la rugosité du support ce qui l'intéresse c'est l'impact de son oeuvre avec son environnement. Il a choisi la rue comme espace d'exposition car il veut qu'elle soit accessible à tous, il est conscient que tout le monde n'a pas la possibilité de se rendre dans un musée. Il colle ses images à des endroits stratégiques afin qu'elles aient le maximum d'impact possible. Le moment et le contexte donnent aussi un autre sens à l'image. (...)
[...] Initialement, on aurait pu penser qu'une des communautés ne tolérerait uniquement une photo d'un de leur représentant. Bien au contraire, les "deux frères" ont accepté des images provenant des deux côtés du mur et se sont prêtés au jeu. Quelqu'un s'est demandé : "comment peut-on rire d'un truc aussi triste que ce mur On lui a répondu : "Car les photos sont ridicules, tout comme ce mur qui nous fait reculer." De plus, JR et son équipe sont rentrés avec une fausse idée du pays alors qu'au final ils ont rencontrés beaucoup de personnages incroyables. [...]
[...] Les principaux sujets sont les israéliens et les palestiniens. Il le réalise juste après portraits d'une génération en 2007. JR n'avait qu'une vague idée d'une carte du Proche-Orient et du conflit israélo-palestinien. Pourtant il avait l'impression de le connaître car il en entendait souvent parler dans les médias. Le projet est réalisé au Proche-Orient, sur la ligne de démarcation Israël/palestine. JR commence par coller dans les villes des deux territoires (Ramallah, Bethléem etc.) puis finit son projet en s'attaquant au mur de séparation, symbole du déchirement des deux peuples. [...]
[...] Ce projet a permit à cette tranche de la population de l'est parisien, les oubliés, de se sentir plus humains. Ils sont moins stigmatisés par ceux qui les voient qu'à travers la télévision ou la presse et sont mieux compris. Bien qu'au début le projet soit illégal, la mairie de Paris a accepté de coller ces images sur plusieurs bâtiments. Cette photo est sans doute la plus connue du projet. Elle représente Ladj Ly qui semble tenir le spectateur en joug à l'aide de sa caméra. [...]
[...] Suite a l'exposition, JR a pu créer un centre culturel labellisé et officiel dans le bidonville qui offre des micros projets pour les jeunes. Ce projet a beaucoup marqué les gens car ont ne pensait pas que cette entreprise pouvait être possible dans un quartier populaire comme celui-ci, complètement contrôlé par les narcos, sans police ni institution. Morro da Providência a été très médiatisé et tente d'être pacifié. Le projet a permi d'accélérer les choses. L'art est allé là ou le social a échoué. [...]
[...] Derrière leurs habillements traditionnels, ils revêtent la métaphore de la religion. Cette dernière est source de déchirement et de séparation dans leurs villes. Les mettre côte à côte nous permet de nous rendre compte que malgré les différences, la cohabitation est possible. JR a voulu tourner ces personnes en dérision afin que chacun puisse se rendre compte que nous sommes tous les mêmes. Les protagonistes ont tous accepté avec plaisir de poser pour ce projet, l'idée leur a beaucoup plus. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture