Dissertation de philosophie sur le sujet suivant : Y a-t-il contradiction entre les diverses approches de la philosophie de l'art ?
[...] Philo 2 Y a-t-il contradiction entre les diverses approches de la philosophie de l'art ? L'Esthétique ou philosophie de l'Art, est la science qui traite du beau et du sentiment qu'il fait naître en nous. Cette discipline tente de répondre aux diverses questions suscitées par le phénomène de l'art : qu'est-ce que le beau ? Qu'est-ce qu'une œuvre d'art. Deux orientations coexistent dans l'étude de ce phénomène, d'une part la problématique de la création, et d'autre part, celle de la perception esthétique. [...]
[...] L'analyse du sentiment du Beau de Kant se teinte du ravissement que procure l'objet du Beau, par cette réaction subjective et spontanée. L'émotion esthétique relève d'une sensation personnelle du sujet, indépendante de l'objet qui provoque ce « sentiment vital ». Pour lui, le sentiment du Beau est désintéressé, il s'agit d'une pure contemplation qui nourrit la pensée : « Est beau ce qui plaît universellement sans concept » « Critique de la faculté de juger ». L'Art apparait comme la conciliation de la sensibilité avec l'absolu pour Hegel, son esthétique s'ouvre à la sensibilité et se destine uniquement à l'esprit, elle permet d'entrevoir une évidence qui se soustrait à l'intelligence qu'est « la représentation sensible de l'absolu » l'œuvre d'art signe du divin, accorde la conscience de lui-même, à l'esprit humain. [...]
[...] Platon, un des premiers philosophes à étudier la beauté, assimile l'art humain à la représentation par les sens, d'une idée, qui trouve son inspiration dans la nature, en lui donnant une image significative et parodique. Le beau se manifeste au travers de l'équilibre des proportions et se trouve son fondement dans ce qui est compréhensible : « Tout ce qui est du domaine de l'art participe à la mesure » (Le Politique). Cette conception a influencé l'Antiquité et a été reconnue pendant la Renaissance qui a consacré l'art qui s'appuie sur l'idée. [...]
[...] « L'apollinien » exprime la mesure et la perfection de l'homme, alors que « le dionysiaque » en symbolise le chaos. C'est ainsi que l'artiste doit payer dans sa chair, parce que sa conscience est incapable de faire fi de sa subjectivité. « Je tiens l'art pour la tâche suprême et l'activité proprement métaphysique de cette vie » « La Naissance de la tragédie ». L'œuvre d'art est perçue aujourd'hui, comme l'expression de l'humanité qui engage le sujet dans l'ordre du sentiment, et invite certains de nos esthéticiens modernes à élaborer des lois permettant ainsi d'approfondir la connaissance de l'être humain. [...]
[...] « La philosophie de l'art est une véritable remise en cause des illusions idéologiques externes et internes, et de la libération de la pensée. » (Sylvain Reboul 1991) Considérer une œuvre comme un objet philosophique, c'est être capable de remettre en question la sensibilité par laquelle l'œuvre nous est compréhensible, c'est aussi s'interroger sur la partie d'esthétique interne à l'activité philosophique. C'est admettre que la philosophie ne se sustente pas uniquement de concepts abstraits, c'est considérer qu'elle peut apprendre sur elle-même à travers l'art. [...]
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