L'art occidental connaît dès la fin du XIIIe siècle un renouveau décisif par les nouveautés aussi bien stylistiques que techniques apportées par Giotto (1266-1337), et où commence l'étude de la perspective par l‘observation de la nature. En effet, vers 1300, Giotto réalise des fresques dans la Basilique d'Assise, représentant la vie de St François. On remarque dans ses fresques que l'espace est désormais mesurable par la volonté de représenter l'espace et les volumes. L'espace est défini également par un décor dans lequel s'inscrivent des figures humaines qui acquièrent de plus en plus de réalité.
[...] Une autre œuvre de Léonard relève d'un aspect technique particulier. En effet, dans la Cène représentant Jésus annonçant aux apôtres la trahison de Judas, le plafond poutré et les piliers encadrent la Cène, ce qui crée une profonde perspective. De plus, la surface qu'il avait à recouvrir présentait une difficulté par ses dimensions de 4,5 m sur 9 et le mur et le sol n'étaient pas perpendiculaires. Léonard dut donc revoir ses techniques sur la perspective pour pouvoir donner à l'œuvre les formes qu'il désirait. [...]
[...] Par exemple, dans St François renonçant à son père terrestre on observe qu'au premier plan les figures humaines sont très droites, très verticales, et les drapés qu'elles portent sont définis par des plis en creux, ce qui donne à la scène plus de réalité. Giotto crée un environnement complet à la scène, on aperçoit effectivement au second plan des architectures représentant le cadre réel de la scène, qui est une scène de plein air, ce qui démontre ce désir d'observation de la nature. Mais ce renouveau ne se fait pas ressentir seulement dans la peinture. [...]
[...] Ces réalisations ont exigé un travail de perspective particulier du fait de la forme arquée de la voûte. Parmi les épisodes qui illustrent la création, les scènes les plus proches de l'autel utilisent des effets de raccourcis qui permettent de rendre la perspective visible d'où est le spectateur, et qui donnent également l'impression, accentuée par les formes, les couleurs, et surtout du fait que Michel-Ange était d'abord sculpteur, que les figures se détachent des fresques. En 1510, Raphaël commence la fresque l'école d'Athènes représentant tous les grands philosophes de l'époque. [...]
[...] En effet, sur le mur du fond est accroché un miroir concave, qui permet au spectateur de voir la totalité de la pièce où se trouvent les époux, et même un couloir qui la continue. Le miroir agrandit donc l'espace du tableau et nous rend même spectateur de la scène puisqu'on peut distinguer les autres personnages présents, on à donc deux points de vue différents de la scène. De plus, l'effet de profondeur est accru par les différentes lignes de fuites qui ne convergent pas en un même point. [...]
[...] La perspective de la scène est rendue par le recourt au méplat, c'est-à-dire par la succession de plans en profondeur. On a également l'impression de participer à la scène par la sensation d'être située dans le même espace que les figures. Au XVe siècle, la perspective utilisée est linéaire, c'est-à-dire qu'à partir d'un point de fuite placé à l'horizon dans le tableau, l'artiste trace des lignes de fuite jusqu'aux bords inférieurs, soulignés généralement par le pavage, comme on peut le distinguer dans le banquet d'Hérode Cette perspective produit une diminution des dimensions avec l'éloignement, ce qui crée la profondeur. [...]
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