Ornant la salle de bain de madame à la Rocca San Vitale au palais de Fontanellatto, ces peintures sont commandées par le conte San Vitale.
Parmigianino s'intègre dans ce courant maniériste et Rome usera de ce style. Parmigianino est aussi lié à la Renaissance classique et à Raphaël, puisque Vasari voit en lui le nouveau Raphaël. Un lien esthétique par sa formation avec Corrège. Il propose ainsi une relecture de la "gracia" raphaélesque et de Léonard. Il use de toutes les ressources de l'illusionnisme et du clair-obscur au service d'allégorie dédiées à la gloire et au plaisir des Gonzague (...)
[...] Parmigianino s'intègre dans ce courant maniériste et Rome usera de ce style. Parmigianino est aussi lié à la Renaissance classique et à Raphaël, puisque Vasari voit en lui le nouveau Raphaël. Un lien esthétique par sa formation avec Corrège. Il propose ainsi une relecture de la ‘gracia' raphaélesque et de Léonard. Il use de toutes les ressources de l'illusionnisme et du clair-obscur au service d'allégorie dédiées à la gloire et au plaisir des Gonzague. Le mythe Actéon, habile chasseur, surprend par hasard, au cours de ses chasses, la déesse Diane (déesse de la chasse) prenant son bain. [...]
[...] En regardant dans ce miroir, le spectateur se retrouve dans la peau d'Actéon en train de surprendre Diane au bain. Cela peut créer un effet de peur d'être transformé en cerf et d'être tué. Cette salle est une salle de bain, le commanditaire l'a faite décorer pour sa famille. Ainsi cette salle donne une leçon : l'interdiction de voir la nudité d'une femme et surtout d'une femme qui peut séduire. Les 3 autres murs du cycle Au milieu, la nymphe se faisant pour suivre par un chasseur. [...]
[...] Cet aparté peut posséder une double lecture : soit cet épisode est en lien avec l'histoire et donc appui Diane qui se veut être victime et non criminelle. Soit il est là pour compliqué encore plus les jeux de regards et la complexité de compréhension. Cette dernière supposition semble la meilleur puisque Parmigianino est maniérisme et joue volontairement de la complexité. On peut aussi remarquer la présence d'une longue inscription qui permet de mieux comprendre les choix du peintre. Cette inscription comporte deux niveaux de lectures : la lecture mythologique et la lecture ludique des putti joueurs. [...]
[...] Elle l'éclabousse et le change en cerf. Les putti adoptent des positions qui prouvent qu'ils ne sont pas intéressés par le cycle, ils ne sont donc pas en lien avec ce dernier mais reste tout de même présent. Actéon se faisant dévorer par ses chiens. Fin du cycle. A droite un homme regard vers le début du cycle, c'est lui et le chien du début qui font et marque le lien du cycle. La fresque ne semble jamais s'interrompre. Toujours en éléments décoratifs les putti et les têtes de gorgones. [...]
[...] Cérès est la déesse de l'agriculture, des moissons et de la fécondité. Elle est représentée ici souriante et sereine en contraste avec la fureur redoutable de Diane qui lui fait face. L'inscription : L'inscription qui parcourt les quatre murs : A diane, dit aux déesses si le hasard seul à conduit ici le malheureux Actéon, pourquoi l'as-tu donné en pâture à ses chiens, un tel courroux ne sied pas aux déesses On peut croire que c'est Cérès elle-même qui semble donner une leçon de vie à Diane, car dans la phrase seul le mot déesse apparaît au féminin, c'est donc un discours de femme, pour une femme. [...]
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