La peinture murale romaine :
Il s'agit de décors peints sur un enduit de chaux et de sable par couches successives, la dernière contenant parfois de la poudre de marbre ou de la calcite. Le mur était enduit de couches successives de mortier (de trois à six selon les époques) composé d'un mélange plus ou moins riche : la chaux éteinte, l'eau et le sable lavé et tamisé. Parfois, on y rajoutait du charbon de bois, de la paille et même des gravats peints recyclés dans les couches les plus grossières (...)
[...] Application qui permet une teinte plus douce est en harmonie avec celle des peintures au lieu d'avoir une couleur trop crue et artificielle. Puis intervient le travail de restitution pour une meilleure lisibilité de l'œuvre afin de le présenter, de le valoriser et de le faire comprendre au public. E. PRESENTATION DES PEINTURES FRAGMENTAIRES Après avoir repositionné les fragments sur un système de nids d'abeille (nid d'abeille en alu pris entre deux couches de fibre de verre + mince couche de polystyrène + fragments fixés avec mortier synthétique) le travail de finition est engagé sur des panneaux bien secs afin de parfaire la lisibilité du panneau. [...]
[...] C'est la carbonatation qui permet la fixation des couleurs : l'évaporation de l'eau du mélange fait migrer l'hydroxyde de calcium Ca(OH) 2 vers la surface, en traversant la couche picturale. Il réagit avec le gaz carbonique de l'air CO2 en donnant du carbonate de calcium Ca CO3. Cette technique permet l'éclat et la solidité des enduits et leur résistance au temps. L'épaisseur des mortiers (sable et marbre en poudre) assure un enduit résistant et suffisamment épais pour acquérir un éclat durable. La peinture a tempera : Pose des pigments sur un enduit sec. Les pigments étaient délayés dans un lait de chaux ou un autre liant. [...]
[...] Le stuc est un enduit travaillé en relief composé de chaux et de poudre de marbre parfois de sable. Il est largement employé en Italie, couvrant les voûtes et les parois des édifices, plus modeste en Gaule où il se limite à des corniches moulées couronnant des zones hautes. On pouvait employer des outils différents selon le travail à exécuter : -pour une corniche décorée : moule -pour une moulure simple : gabarit -pour un bas-relief à main levée : la spatule. [...]
[...] Dans le cas de peintures murales encore en place, c'est-à-dire en élévation, c'est un travail de dépose avec décollement de la paroi qui est entreprit : relevés graphiques et photographiques ; repérages précis des zones à prélever ; protection des peintures par un fixatif encollées sur du papier japon, pièces de gaze et toile de jute ; fixation à une planche appliquée contre la paroi. Avec des lames métalliques, on détache la peinture de son mur, en prélevant une partie des couches de mortier antique. [...]
[...] Cela permettait ainsi aux pigments d'infuser et de gagner en finesse. Les couleurs employées devaient résister à l'action de la chaux et se fixer à la pellicule de ciment protecteur. On employait principalement des terres (les ocres). Les couleurs principales sont : le blanc, le noir, le rouge, le bleu, le jaune et le vert. Le blanc : tiré du carbonate de calcium mêlé à d'autres substances (silice, magnésie) ; sulfate de chaux. Le noir : noir de cordonnier (vitriol de fer ou de cuivre, noir de fumée (suie produite par la résine), charbon de bois. [...]
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