Mon apparition est directement liée à la contre-Réforme, car à cette période l'Eglise catholique, violemment secouée par la Réforme, cherche à retrouver la faveur des foules en utilisant les images pour illustrer sa gloire et son triomphalisme, elle se doit donc d'étonner, de toucher les sens, d'éblouir les fidèles." (...)
[...] Il peint les visages sur rendez-vous, avec une réelle capacité à les rendre très vivants par une touche rapide et pertinente. Le célèbre Rembrandt, autre peintre majeur du baroque hollandais, est le maître du Clair-Obscur. Il met en scène les ombres. Il parvient à placer dans les yeux de ses personnages une force rare pour l'époque, qui font paraître ses tableaux comme très modernes à tous les peintres depuis. -En Espagne, je m'incarne surtout dans de pathétiques statues polychromes, caractérisées par le réalisme et un extrême souci du détail, destinées à frapper l'imagination du croyant. [...]
[...] Les crânes et les squelettes sont présents partout dans les décors religieux, leur attitude souvent plus familière qu'effrayante peut laisser à penser que leur rôle est d'aider le chrétien à ne pas redouter sa mort, à la voir plutôt comme le commencement de l'autre vie, devant être fêtée plutôt que crainte. Le tombeau d'Alexandre VII par le Bernin comporte une vanité résument parfaitement à la fois l'idée de mort et de temps : un squelette de bronze doré dissimulé sous un luxuriant drap de jaspe, dont la partie la plus évidente est une main décharnée soulevant un lourd clepsydre. Que l'on dise encore que cet homme n'avait pas le sens de la mise en scéne ! [...]
[...] Annibal Carrache, son frère Augustin et leur cousin Ludovic, tous trois originaires de Bologne, sont les principaux représentants de la seconde tendance : l'école de Bologne. Les frères Carrache, eux, refusent tout maniérisme au profit de principes de clarté, de monumentalité et d'équilibre. Leur peinture est nettement inspirée du clacissisme de Raphaël et Michel-Ange. Annibal s'installe à Rome en 1595. Déjà célèbre pour ses fresques réalisées à Bologne, il est chargé de peindre les plafonds de la galerie du palais Farnèse à Rome (1597-1602). [...]
[...] Plus au nord, la Prusse s'est ouverte au baroque avec Schlüter, sculpteur et architecte, disciple du Bernin. -Les Français dans un premier temps me rejettent, car l'ordre et la mesure qu'ils ont hérité de la Renaissance me font obstacle, et le monarque absolu Louis XIV impose le clacissisme. La sculpture par exemple, résiste au Berninisme, à l'exception, heureusement d'au moins un homme, Pierre Puget, qui y fut sensible, avec, d'ailleurs, une force peu commune et un rendu expressif des visages torturés par l'effort ou la douleur. [...]
[...] Vers ma fin, on arriva à une transformation du profond sentiment religieux originel vers quelque chose de plus léger, comme les beautés picturales, qui trouvera son aboutissement dans le style Rococo . Toutefois, étant intemporel, je ne suis pas vraiment mort le Baroque ne peut mourir, le baroque est éternel Motifs importants dans la peinture et la sculpture baroque Certains motifs, certains thèmes sont récurrents en moi. Ainsi, on retrouve souvent des scènes d'extases. Ces scènes sont souvent ambiguës, car semblables à la jouissance sexuelle, surtout chez le Bernin, comme dans sa fameuse Extase de Ste Thérèse par exemple. [...]
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