Dans une première partie, nous étudierons la naissance de la peinture abstraite américaine et tenterons de comprendre la confluence d'influences et de personnalités qui concourent à son développement et à son succès. Dans une deuxième partie, nous découvrirons les grands maîtres de l'école de New York puis en parallèle, nous aborderons l'école du Pacifique, facteur d'apports voire de renouvellement certain pour les disciples de l'action painting. Dans une troisième partie, nous nous attacherons à décrire la figure charismatique de Jackson Pollock et sa contribution capitale à l'histoire de l'art du XXème siècle
[...] Guston, enfin illustre bien l'introduction à New York de ce climat nouveau. Sa technique de »all over évolue : son geste, une touche impressionniste très élargie et dénuée de toute véhémence, se dilue en formes souples dans un espace aux tensions et aux valeurs chromatiques très équilibrées. Tel est le contexte dans lequel s'est développé la figure de proue de l'expressionnisme abstrait, la plus grande personnalité de la peinture américaine, Jackson Pollock. Pollock s'est tué en voiture à l'âge de 44 ans en 1956. [...]
[...] Le groupe des American Abstract Artists, créé à l'instar de son homologue parisien, Abstraction-Création, survit tant bien que mal, en dépit de l'arrivée des maîtres du Bauhaus chassés d'Allemagne. C'est la seconde guerre mondiale qui devait donner à l'Amérique le plein sens de sa maturité artistique. Une fois surmontés le doute et l'incertitude qu'il éprouvait à son propre égard, le public américain commence à croire vraiment en lui-même. Et par un retournement d'opinion bien naturel, il découvre une école nationale dont les procédés d'expression l'éclairent étrangement sur les potentialités américaines. [...]
[...] Le cas exemplaire de Rothko, sa foi mystique dans la spiritualité intrinsèque de la couleur, viennent compléter cet apport théorique et pratique de l'Amérique à l'Europe. Les propositions monochromes d'Yves Klein se situent par certains aspects au point extrême de cette lignée du lyrisme chromatique. La présence à Paris d'une importante colonie d'artistes américains eut des effets notables sur les évolutions respectives des jeunes peintres français et étrangers. Les principales dérivations académiques de l'expressionnisme abstrait new-yorkais furent amplement représentées. Mais certains artistes d'outre-Atlantique trouvèrent à Paris les éléments d'une personnalité originale. [...]
[...] Assez paradoxalement celui qu'on a pu appeler le new american painter number one débute sous le signe d'un double maniérisme provincial. Simples exercices de style. Attiré un moment par la brutalité de l'expressionnisme mural mexicain, c'est dans le Picasso de Guernica qu'il puise jusqu'en 1940 les éléments d'un répertoire qui ne dépasse pas le niveau de la paraphrase. Après 1940, avec la guerre et l'arrivée des artistes réfugiés, la rencontre avec Peggy Guggenheim et les expositions régulières à l'Art or this Century Gallery, le cocktail prend des proportions alarmantes. [...]
[...] Mais les signes de Kline se différencient de ce que pourrait être leur équivalent à l'encre sur une feuille de papier du fait de la majestueuse ampleur du format sur lequel il se déploient : à cette échelle, il s'agit de toute autre chose que d'un simple agrandissement. Les larges tracés en poutres noires, loin d'être contenus par la toile, paraissent n'y laisser la trace que d'une partie de leur trajectoire, et se prolonger au-delà. Très représentative du tempérament américain, l'œuvre de Kline n'a pas été sans influencer l'Europe. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture