Dissertation expliquant en détail comment la peinture, après le maniérisme, a du se rénover et passer à autre chose, grâce à des artistes comme Le Caravage et les Carrache.
[...] La rénovation de la peinture autour de 1600 Après la Renaissance, les artistes italiens se retrouvent acculés à une impasse artistique ; le courant qui domine est le maniérisme (1520-30 jusqu'à 1600). Ce courant ne permet plus aux peintres d'innover et les enferme dans la répétition et le stéréotype. Il appartient donc à des artistes puissants de briser les schémas convenus et de renouveler la manière de peindre. Cette rénovation s'accomplit à un moment donné qui forme un tournant dans l'histoire de l'art, c'est-à-dire en 1600, à Rome, et sous l'impulsion de deux artistes majeurs : Annibal Carrache et Le Caravage. [...]
[...] Le même peintre s'inspire de Michel Ange pour Moïse défendant les filles de Jethro (1524, Florence, Musée des Offices) Cependant, il n'y a pas le même respect de l'anatomie : les corps sont tordus, malmenés ; la violence est extrême, l'énergie prodigieuse, et les expressions exagérées. Comme ses contemporains, il remet donc en cause l'héritage de la Renaissance en s'y appuyant puis en modifiant des éléments. A partir de 1520-30, se style se fige. Ils cultivent la manière, en un art artificiel éloigné de la nature, fondé sur la citation savante et la répétition. Incapables de se renouveler, ils se retrouvent coincés dans une impasse et le besoin se fait ainsi ressentir de dépasser la complexité et l'artificialité du maniérisme en rénovant la peinture. [...]
[...] CONCLUSION : En quelques décennies, la peinture s'est rénovée en profondeur. Tous les artistes du XVIIème ont étés amenés à se déterminer pour ou contre Carrache et Caravage. L'orientation de la peinture est déterminante et la production des grands artistes ne peut se comprendre sans cette influence. [...]
[...] Honthorst, avec Le Christ devant Caïphe est aussi influencé mais ne saisit pas encore toute la finesse de son maître. B/La répétition : Manfredi va proposer une méthode étalant les principales caractéristiques et thèmes du courant. Des réunions s'établissent mais les peintres oublient d'être originaux et se contentent de caricaturer. C/L'interprétation : Certaines interprétations néanmoins sont dignes d'intérêt, plus personnelles et originales : la Tour peint Saint Joseph, charpentier, éclairé par une bougie, avec un réalisme prenant et beaucoup de raffinement. [...]
[...] Les modèles sont pris dans le peuple romain, on revient à la nature. Quant aux Pélerins d'Emmaüs, il est fait pour susciter en nous de la stupeur, comme les personnages du tableau qui sont surpris par l'apparition du Christ lui-même au milieu d'eux : ainsi, au milieu de la table, on peut voir un poulet rôti. Le réalisme est brutal, et Poussin dira que Caravage a détruit la peinture, car à un sujet noble, doit correspondre un traitement noble. Un autre tableau très étonnant sera celui de La mort de la Vierge, où l'auteur utilise pour modèle de Marie une prostituée de Rome qui s'est suicidée en jetant dans le Tibre : tableau qui sera chéri par Louis XIV, qui le placera dans sa chambre, sur un chevalet. [...]
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