En 1936, la France vit à plein régime l'insouciance de son été. De l'autre côté des Pyrénées, le voile grisâtre des violences s'abat. Face à la léthargie du corps politique, la subversion des hommes est communiquée par l'art. Ecrivains, peintres, photographes vivent en Espagne leurs dernières heures de liberté, de révolte. Le volcan, sur lequel les hommes dansaient, commence son éruption. Le général Franco conquiert l'Espagne. Cette lave balaie toute l'Europe, laissant toute liberté au général Franco pour imposer sa dictature.
[...] L'inimitié de Franco envers les artistes reste présente tout au long de son règne. Eux qui l'avaient tant conspué, critiqué, sont désormais repoussés aux confins du royaume de Castille. L'artiste n'intéresse pas ce régime anti-libertaire, cadenassé qui ne connaît pas les ferveurs des années 60, la libéralisation des mœurs, des femmes, de l'art Alors quand Franco meurt en 1975, le choc culturel est terrible, l'Espagne s'ouvre à l'Europe démocratique. Le choc émotionnel est si fort que la contre-culture prend son envol. [...]
[...] Luci s'est réconciliée avec son époux au grand désespoir de ses amies qui, une fois leur déception passée, partiront bras dessus, bras dessous, vers de nouvelles aventures. Pedro Almodovar rencontre l'actrice principale, Carmen Maura, actrice underground déjà réputée en Espagne, en jouant avec elle Le Diable et le Bon Dieu de Sartre. Il la prend tout de suite sous son aile. Elle devient son actrice fétiche ainsi que sa coéquipière pendant cette première période, marquée par la provocation et la vulgarité, par opposition aux années de repli. [...]
[...] A partir de là il s'oriente vers un cinéma plus sobre, moins coloré, et surtout plus mature, en correspondance avec l'évolution de la société espagnole. La présence de la Movida s'atténue, cependant son souvenir reste toujours bien présent. La continuité de la vague movida dans l'œuvre : Pointes de présent, nappes de passé. Le cinéma ne présente pas seulement des images, il les entoure d'un monde. C'est pourquoi il a cherché très tôt des circuits de plus en plus grands qui uniraient une image actuelle à des images souvenirs. Tout sur ma mère répond autant à ce regard rétrospectif qu'à cet hymne du renouveau. [...]
[...] FILMOGRAPHIE Pepi , Luci, Bom et les autres du quartier (1980) Le labyrinthe des passions (1982) Dans les Ténèbres (1983) Qu'est ce que j'ai fait pour mériter çà ? (1984) Matador (1985) La loi du désir (1986) Femmes au bord de la crise de nerfs (1987) Attache-moi (1989) Talons Aiguilles (1991) KIKA (1993) La fleur de mon secret (1995) En chair et en os (1997) Tout sur ma mère (1999) Parle avec elle (2002) La Mauvaise Education (2004) Volver (2006) Sites et ouvrages utilisés Pedro Almodovar, conversations avec Frédéric Strauss Pedro Almodovar de Jean-Max Méjean lastrada.free.fr/Almodovar www.clubcultura.com/clubcine/clubcineastas/almodovar/fr/frhome. [...]
[...] De ce fait, ce film –symbole est nié jusqu'en 1977,soit deux ans encore après la mort de Franco. La vie culturelle espagnole s'incarne donc parmi les auteurs exilés comme Bunuel ou Picasso. Pourtant, un système underground se niche, prolifère dans Madrid, sous les pieds du Caudillo Tout commence spontanément au début des années 70. Alors que résonnent encore les chansons de lutte contre la dictature du Général Franco [1939- 1975], un groupe de jeunes Madrilènes décide de se tourner vers les courants de pensée artistique post-modernes alors en émergence dans les pays voisins. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture