La France est, culturellement et artistiquement, un pays très prestigieux. Dans les années 1950, américains et anglais s'y précipitaient pour acheter un Picasso ou un Cézanne, Wildenstein nous le démontre dans sa biographie : Paris était au cœur du marché de l'art.
Aujourd'hui, ce sont les musées de Londres et de New York qui servent de référence, et les ventes les plus spectaculaire (Modigliani, la « Farnsworth house », etc.) ont lieu là bas. La France est alors communément perçue comme un pays archaïque et lent dans le marché de l'art.
Paris a-t-il donc perdu tout espoir de revenir au niveau de ses concurrents ? N'est –ce qu'une façade ?
Nous nous pencherons en premier lieu sur le déclin de Paris face à Londres et New York, pour ensuite étudier les nombreux atouts que possède la France, et qui lui permettront sûrement un jour de retrouver la place qui était la sienne.
[...] La France a également beaucoup souffert de l'explosion de la bulle spéculative qui caractérisait le marché de l'art lors de la décennie 80. Enfin, le dynamisme artistique est moins prestigieux, et l'art contemporain français souffre beaucoup de l'image quelque peu négative de l'Association Française d'Action Artistique (Afaa) qui est considérée comme arrogante (elle use toujours de l'argument portant sur "la grandeur de la France", et ce devant des collectionneurs étrangers), elle a été également beaucoup critiquée sur sa stratégie jugée trop voyante, comme si elle préférait privilégier sa propre image plutôt que celle des artistes, etc. [...]
[...] Quand ils se décident à pousser l'un d'entre eux, ils le font de manière très précise, très claire. A Beaubourg, dès que nous manifestons l'idée ou le défi de solliciter un artiste britannique, le British Council (organisme britannique chargé de la diffusion, de la promotion de la culture) nous contacte et quand il s'est agi de promouvoir l'exposition consacrée à un siècle de sculpture anglaise, ils n'ont pas hésiter à fournir plus de 7 millions de Francs." L'atout principal de Londres du reste, toujours été des coûts d'intermédiation faibles et une efficacité commerciale forte. [...]
[...] Analyse et propositions. Ministère de la culture et de la communication, Avril 1998. GAILLARD, Yann. Marché de l'art : les chances de la France. Rapport d'information, commission des finances du Sénat MOULIN, Raymonde. Le marché de l'art. Paris WILDENSTEIN, Daniel. Marchands d'art. [...]
[...] Avec l'entrée de Christies et Sotheby's à Paris, la qualité des ventes françaises est montée d'un cran et la plupart des maisons de vente proposent des produits de gamme supérieure à l'accoutumée. Paris conserve également sa place de leader du marché de l'art en volume avec près de 16,8% des transactions mondiales. Enfin, à l'intérieur même des filiales françaises de Sotheby's et Christies, les experts essaient d'empêcher la fuite des objets vers la maison mère, par conscience nationale . ! Le représentant de la maison Christie's peut même affirmer La stratégie de vente des maisons anglo- saxonnes est effectivement de vendre à Paris. [...]
[...] Dans ce processus de mondialisation, l'art moderne et contemporain se vend à New- York, la peinture ancienne à Londres, la porcelaine chinoise à Hong Kong, et le mobilier classique français, l'art déco et les livres se vendent à Paris. Il est important de préciser que, dans ces trois secteurs, la France domine. Enfin, bien qu'elle ne puisse plus prétendre être le pôle culturel dominant, la ville de Paris conserve un attrait touristique évident, du moins pour les acteurs des marchés de l'art ancien et moderne. Les efforts des gouvernements pour rétablir le prestige français sur le marché de l'art international . [...]
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