Jacques Bellange (1574- 1616) est un artiste dont on sait très peu de choses. Il n'existe que très peu d'archives relatives à sa vie, et celles retrouvées n'attestent de son activité qu'à partir de 1602. Ainsi on ignore tout de sa formation et de ses débuts. On sait néanmoins avec certitude que c'était un artiste apprécié par ses contemporains et possédant des talents multiples. En effet il était à la fois peintre, dessinateur, graveur, mais aussi concepteur de machines, de costumes et de dispositifs éphémères. Malheureusement la majorité de ses oeuvres ont disparu et il ne reste que quelques dessins et une cinquantaine de gravures. On sait également qu'il était au service du duché de lorraine, et plus particulièrement qu'il était artiste de cour sous le duc Charles III.
[...] Elles reprennent toutes des thèmes iconographiques traditionnels, mais traités de façon complètement inédite. Elles sont à la fois empreintes d'un profond sentiment religieux et dévot, et à la fois provocant et mystérieux. Il semble évident que ce traitement spécifique des thèmes religieux est dû au contexte lorrain de l'époque. En effet au début du XVIIe siècle le duché de Lorraine, qui est totalement indépendant du reste de la France, a choisi de refuser catégoriquement la Réforme protestante et de lutter pour l'hégémonie du catholicisme. [...]
[...] En effet d'un point de vue technique ou thématique, les gravures de Bellange vont toujours plus loin dans le raffinement, l'étrange, l'humour et la laideur. Il semble évident que le fait que le foyer artistique de Lorraine soit complètement dégagé de l'emprise de la couronne de France y soit pour quelque chose. Bibliographie Mognot et Bab, Temps Modernes : XVe - XVIIIe siècles, Flammarion, Paris Arasse et Tönnesmann, La Renaissance maniériste, Gallimard, Paris A. Chastel, L'Art français : temps modernes 1430-1620, Flammarion, Paris J.R. Pierrette, Maîtres de l'eau forte des XVIe et XVIIe siècles, Musées nationaux, Paris P. [...]
[...] On observe aussi que les personnages représentés sont volontairement très étranges. Les figures sont très étirées et leurs draperies qui traînent sur le sol accentuent encore plus cette impression. Leurs bras, leurs doigts sont également très allongés et effilés. Sans compter que leurs têtes en amande, rehaussées par d'énormes coiffes donnent l'impression qu'elles sont gigantesques. Cette représentation de la figure féminine est récurrente chez Jacques Bellange, on la retrouve aussi bien dans d'autres œuvres religieuses, telles que L'Annonciation et La Vierge au fuseau, que dans des œuvres mythologiques. [...]
[...] Il y a entre autres Pierre Woeiriot et Jacques Callot, qui, d'ailleurs par certains aspects se rapproche du style de Bellange. On peut dire justement que le style de Jacques Bellange est tout à fait inséré dans le maniérisme, il en reprend les caractéristiques principales, à savoir une nouvelle appropriation des formes classiques, un goût prononcé pour l'excès, la déformation, et les spatialités irrationnelles. Néanmoins, il a comme particularité de pousser ces principes plus loin pour davantage surprendre. Il met, en effet, volontairement l'accent sur l'expressivité, use beaucoup de contrastes ombre/lumière, et emploie très souvent l'arabesque. [...]
[...] L'oeuvre gravée de Jacques Bellange Jacques Bellange (1574- 1616) est un artiste dont on sait très peu de choses. Il n'existe que très peu d'archives relatives à sa vie, et celles retrouvées n'attestent de son activité qu'à partir de 1602. Ainsi, on ignore tout de sa formation et de ses débuts. On sait néanmoins avec certitude que c'était un artiste apprécié par ses contemporains et possédant des talents multiples. En effet il était à la fois peintre, dessinateur, graveur, mais aussi concepteur de machines, de costumes et de dispositifs éphémères. [...]
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