Christo, artiste américain aujourd'hui est, en réalité, originaire de Bulgarie. Christo Javacheff naît donc le 13 juin 1935, à la même date que sa femme Jeanne-Claude issue d'une famille de militaires français, à Casablanca.
Le père de Christo possédait une usine de produits chimiques à Gabrovo, ville industrielle bulgare, tandis que sa mère officiait comme Secrétaire Générale de l'Académie des Beaux Arts de Sofia où Christo suivit sa formation artistique de 1952 à 1956, alors que Jeanne Claude obtenait de son côté, en 1952, un baccalauréat de latin et philosophie.
L'étude de l'architecture, de la peinture et de la sculpture à travers les livres ne convenant plus à Christo, il décida alors de partir vers l'Ouest afin de "voir" les œuvres des grands peintres...
[...] «Nous sommes nos propres sponsors et nous payons avec nos propres moyens nos œuvres, n'acceptant jamais aucun don d'aucun sponsor.» Seule la vente des dessins, lithographies, collages, photos et vidéos permet aux Christo de réaliser financièrement leurs projets. Ces seules traces matérielles de l'œuvre, deviennent dès lors des objets de collections à part entière. Les œuvres de Christo et Jeanne-Claude impressionnent par leur performance technique et le pragmatisme des projets. En effet, l'élaboration fait figure de processus collectif, complexe, et très planifié, qui met en scène des centaines d'agents : ouvriers, scientifiques et des années de négociations. [...]
[...] Hovdenakk, «Christo : Complete Edition 1964-1982» Verlag Schellmann & Klüser, Munich. Marina Vaizey, «Christo» Albin Michel. David Bourdon, «Christo & Jeanne Claude : Wrapped Reichstag 1971-1995» Taschen. Taschen, «Christo & Jeanne Claude : Early Works 1958-1969» A.F. Penders, «Christo & Jeanne Claude : conversation avec Anne Françoise Penders» Tandem. [...]
[...] En effet, contrairement aux Surrounded Islands destinées à être observées du haut des immeubles entourant la baie de Miami, l'expérience des Umbrellas ne peut et ne doit pas s'effectuer depuis les airs, mais depuis la terre ferme. C'est le caractère géographique du territoire qui permet d'appréhender l'installation. Chacun découvre dès lors ces parasols au gré du paysage, soit disposés en bouquet, puis alignés, soit dispersés au hasard pour s'adapter au mieux au terrain. La mise en place spécifique consistait à les rendre accessible le plus possible afin q'un contact tactile s'établisse une fois encore. Ainsi, leur approche était plus libre. [...]
[...] Les Christo interrogent ici les frontières de l'art ainsi que celles des deux cultures. L'esthétique de ce projet vise la gaieté, et, l'expressivité symbolique des couleurs jaunes et bleus en sont sans doute pour quelque chose. Mais laissons Christo et Jeanne-Claude expliciter leur projet parasols, modules indépendants et dynamiques reflétaient la disponibilité du terrain dans chaque vallée créant un espace intérieur accueillant, un peu comme des maisons sans mur ou des campements temporaires Il y a donc une expression de convivialité ici, celle d'un art intelligible de tous et adapté aux cultures auxquelles il s'adresse, puisque dans l'espace rare et précieux du Japon, les parasols furent positionnés intimement les uns près des autres et parfois suivant la géométrie des rizières. [...]
[...] Elles sont profondément accessibles, et cela a sûrement à voir avec les qualités relationnelles de Christo et Jeanne Claude. Albert Elson dira une fois de plus d'eux qu'«aucun artiste dans l'Histoire, n'a passé autant de temps à voyager pour se présenter eux-mêmes et présenter leur œuvre. Le succès de leurs projets auprès du public en Suisse, Allemagne de l'Ouest, Australie, Italie, France, Japon, Etats-Unis et partout ailleurs est dû pour une part non négligeable à leur facilité de contact et à leurs dons naturels de pédagogues. [...]
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