L'art et la technique ont une origine commune qui apparaît dans l'étymologie grecque du mot tekné qui désigne toutes les productions humaines.
Dans l'antiquité on reconnaît une œuvre d'art non pas à sa différence avec l'objet technique, mais à sa différence avec les productions de la nature.
L'œuvre d'art se caractérise par l'artifice dont elle est issue. Chez les anciens, il n'y a pas de différence fondamentale entre l'objet artisanal et l'objet d'art. L'artiste est lui aussi un artisan doué d'un certain savoir-faire, lui permettant de mettre en forme une matière naturelle.
Bien que l'art occupe une place centrale dans la civilisation gréco-romaine, l'artiste n'est pas idéalisé, voire divinisé. En effet, on considère que l'artisan qui fabrique des meubles, comme l'artiste qui sculpte la pierre ne font que prolonger, imiter les œuvres de la nature. Ce qui est divinisé c'est la nature, et tout artiste la prend comme modèle au sens où il fait émerger comme elle des belles formes à partir d'une matière informe (qui n'a pas de forme). On reconnaît une œuvre d'art à ce qu'elle d'une création humaine.
[...] Quelles valeurs ils ont défendues ? Dans quelles impasses ils se sont perdus ? . Donc l'art permet en effet, de penser une continuité entre les générations, une transmission. Elle permet donc à l'être-humain de se détacher des besoins vitaux, pour se préoccuper de son humanité. Si à l'origine l'œuvre d'art ne distingue pas des autres productions, mais avant tous des œuvres de la nature, l'Histoire a ensuite opéré une scission entre la production technologique et la création artistique. La technique a pour but l'utilité, et même ensuite l'efficacité et le rendement, alors que l'art a pour but la beauté. [...]
[...] On reconnaît une œuvre d'art à ce qu'elle d'une création humaine. «Est un produit de l'Art tout ce dont la forme réside dans l'âme. (Aristote). Pour saisir la particularité de l'objet d'art, Aristote utilise une distinction classique pour les grecques entre la matière (hylé) et la forme (eidos). Tout ce qui existe dans la nature est fait pour les Grecs de matières et de formes. La matière c'est la substance (terre, bois, ) informe à laquelle la nature va donner une forme (ex. [...]
[...] Une œuvre d'art est un objet qui dure et même qui aspire à l'éternité. Alors que les objets techniques se périment relativement rapidement, alors que les objets de la consommation sont destinés à disparaître, l'œuvre d'art elle n'est pas prisonnière de ce cycle de l'utilisation et de la péremption. En ce sens, l'inutilité de l'œuvre d'art fait sa force puisqu'on ne l'utilise pas, on ne l'use pas non plus. Du coup, elle est faite pour rester. Le propre de la culture, c'est justement de se constituer à partir d'un ensemble de productions humaines n'ayant pas pour but la fonctionnalité. [...]
[...] Un objet technique comme le télescope inventé au 17e siècle par Galilée n'a plus rien à voir avec un objet artisanal. Dès lors que la technique est le produit de la science est donc se sépare de l'artisanat, l'œuvre d'art et l'objet technique n'ont plus aucun rapport. L'objet technique se reconnaîtra à son utilité, l'œuvre d'art elle revendiquera son statut d'objet inutile. On reconnaîtra une œuvre d'art à ce caractère d'inutilité qui fait qu'elle vise un autre but. Hannah Arendt, nous permet de répondre en un premier sens à la question : à quoi reconnaît-on une œuvre d'art ? [...]
[...] L'œuvre d'art se distingue de l'objet technique ? L'art et la technique ont une origine commune qui apparaît dans l'étymologie grecque du mot tekné qui désigne toutes les productions humaines. Dans l'antiquité on reconnaît une œuvre d'art non pas à sa différence avec l'objet technique, mais à sa différence avec les productions de la nature. L'œuvre d'art se caractérise par l'artifice dont elle est issue. Chez les anciens, il n'y a pas de différence fondamentale entre l'objet artisanal et l'objet d'art. [...]
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