Qu'est-ce qu'une nouvelle lutherie ? Telle fut notre première question à la lecture du sujet, une question primordiale qui a jalonné notre travail de recherche. Là est le problème : les nouvelles lutheries sont encore en pleine expérimentation, en pleine évolution et en pleine définition. Relevant d'un domaine que nous ne connaissions que trop peu, nous avons donc, à l'image des artistes utilisant ces nouvelles lutheries, tâtonné et expérimenté, au cours de nos diverses rencontres et de nos recherches documentaires. Cette synthèse ne prétend donc pas à l'exhaustivité, elle propose d'interroger les créations, les différents acteurs impliqués, les moyens et les lieux mis en oeuvre autour de pistes de réflexion et d'hypothèses flexibles sur les nouvelles lutheries et leurs enjeux (...)
[...] D'où la réutilisation de dispositifs dans de nouvelles créations et leur implication dans des projets pérennes. Le travail sur une œuvre n'est jamais vraiment terminé et la création peut toujours évoluer en même temps que les nouvelles technologies. Nous sommes face à des problématiques sans cesse remises en question et à un champ en évolution permanente. Les travaux des compositeurs avancent donc au même pas que ces changements et mutent à leur tour. BIBLIOGRAPHIE OUVRAGES SPÉCIALISÉS : Jaffré Olympe, Danse et nouvelles technologies : enjeux d'une rencontre, Paris : L'Harmattan, coll. [...]
[...] Si l'on tente de définir de manière non documentée le terme nouvelle lutherie, on comprend que ce terme fait référence à la fois à une dimension temporelle, dans le sens où ce qui est nouveau aujourd'hui ne le sera plus demain, et à la notion d'élaboration d'instrument. Ainsi, dans un premier temps nous pouvons penser que toute nouvelle façon de concevoir un instrument, que celui-ci soit d'ailleurs nouveau ou non, pourrait être qualifiée de nouvelle lutherie. D'ailleurs, le musicien et auteur Max Vondervorst propose un ouvrage intitulé Nouvelles lutheries sauvages[1] qui enseigne la fabrication d'instruments de musiques nouveaux à partir d'objets de récupération. [...]
[...] De plus, la recherche de nouveaux instruments faisant appel aux nouvelles technologies répond au désir de liberté des créateurs. L'irruption de l'informatique a ouvert de nouvelles possibilités dans le domaine de la création qui n'est alors plus limitée par la physique. Les artistes disposent de nouveaux moyens permettant d'explorer de nouveaux champs, et donc profitent de plus de libertés. C'est une démultiplication des possibles. Seulement, afin de conserver le sens attaché à leurs œuvres, ils doivent eux-mêmes s'imposer des contraintes. [...]
[...] Les nouvelles lutheries donnent au son, à la musique, un mouvement, une gestuelle humaine qui lui redonne son aspect sensible et humain et qui nécessite par là même d'être vu et mis en scène. Au-delà des invariants déjà exposés, nous notons également l'intervention du sensible sur les nouvelles technologies comme constante dans ces nouvelles formes d'expression artistique. On ne se contente pas de faire une démonstration technique d'un système hautement élaboré. On y introduit le spectaculaire et la sensibilité humaine qui se traduisent en nouvelles esthétiques. [...]
[...] D'autre part, celles-ci sont transmissibles grâce à une codification propre au dispositif qui combine l'écriture chorégraphique traditionnelle (Laban notation) et les codes des sons associés aux gestes par le logiciel. Le gant de Valentin Durif Le gant est un instrument créé par Valentin Durif. Ce gant est constitué de plusieurs capteurs de mouvement et de flexion connectés sans fil (WIFI) à un ordinateur qui traite les informations reçues grâce au logiciel Max/MSP et qui les traduit ensuite en sons restitués par un émetteur. Cet instrument est le fruit des explorations et d'expérimentation entre musique et technologies de Valentin Durif. [...]
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