Le Nô est un art théâtral dramatique extrêmement stylisé, dansé, joué le plus souvent masqué, dans lequel la beauté du mouvement et de la voix sont à leurs points culminants.
Cet art théâtral dédié aux dieux, apparu au milieu du XIVème siècle. Il aurait été créé par Kan'ami et Zeami son fils, à la demande du Shogun Ashikaga Yoshimitsu. Il se caractérise par une gestuelle lente, une musique stridente composée par le souffle d'une flûte accompagnée d'un tambour donnant opportunément des inflexions dramatiques.
[...] Elles sont en deux actes. Dans le premier, le shite raconte l'origine d'un temple ou d'un sanctuaire. Et dans le second, il interprète le dieu du même sanctuaire. - Le deuxième groupe s'appelle Shura Mono, qu'on pourrait nommer, pièces fantômes. Celles montrent des guerriers issus du clan Genji-Heike qui ont tué quelques ennemis fameux, mais sont morts pendant la bataille et sont allés en enfer. Le fantôme du guerrier joué par le shite, raconte à un prêtre joué par le waki, l'histoire de sa dernière bataille puis lui demande de prier pour son âme. [...]
[...] Les masques sont donc un élément important du Nô. Ainsi, lorsque l'acteur devient personnage seulement une fois qu'il a mis son masque, tant qu'il ne l'a pas mis, il reste lui même. Un acteur du Nô passe plusieurs jours à contempler le masque qu'il compte utiliser et à choisir les vêtements qu'il porte avec. Il faut également noter que le shite porte le costume le plus somptueux L'ensemble doit pouvoir être comparé à une peinture ou à une composition musicale au sens qu'il doit être parfaitement harmonieux. [...]
[...] La popularité du Dangaku est à son apogée quand naît Kiyotsugu Kan'ami (1333-1384). C'est en 1345, qu'il se lie avec Yoshimitsu Ashikaga, futur shogun. Grâce à cette puissante relation, Kan'ami a pu développer une synthèse de la pantomime et des danses et chants du dengaku, pour fabriquer un art élégant et raffiné, adapté aux goûts du public aristocratique. La paternité du Nô revient cependant au fils de Kan'ami, Motokiyo Zeami (1363- 1443). Ce dernier faisait parti de la troupe de son père en tant qu'acteur et par conséquent bénéficia également des faveurs du shogun. [...]
[...] Toutes les pièces de Nô sont jouées devant ce seul décor. Le mur de droite de la scène est lui appelé waki-kagami-ita tableau miroir de côté dans son coin inférieur gauche, il existe une petite porte coulissante par laquelle le chœur et les assistants entrent et sortent de la scène. Lumière : Aucun système artificiel n'est utilisé pour agrémenter ou créer des effets particuliers durant une représentation. Ainsi, les lumières ne sont pas éteintes dans la salle. Musique et son : La musique constituée de voix, de la flûte de bambou à sept trous et des percussions, est un élément important du théâtre Nô. [...]
[...] Pour ce qui est du pilier situ à l'endroit où le pont rejoint la scène se nomme le shite-bashira. C'est en effet là, que le rôle principal (nommé le shite), s'arrête et annonce son nom lorsqu'il entre en scène. C'est donc là que l'action commence. Pendant la pièce, c'est aussi là que l'acteur principal retourne après chacune de ses actions, ou danses. Enfin, pour la même raison, le pilier à droite à l'avant de la scène est appelé waki-bashira, c'est là que l'acteur secondaire (appelé waki) retourne ou se tient quand c'est nécessaire. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture