Eliézer et Rébecca est une huile sur toile mesurant 118x199 cm peinte par Nicolas Poussin (1594-1665) en 1648, suite à la commande effectuée par le banquier Jean Pointel. Le tableau se trouve au musée du Louvre à Paris sous le numéro d'inventaire 7270 dans un bon état de conservation et fait partie de la collection Louis XIV suite à l'acquisition de Richelieu en 1665.
Le sujet iconographique du tableau est issu du chapitre XXIV de la Genèse (Ancien Testament) illustrant la rencontre de Eliézer et Rébecca autour d'un puits. Le serviteur d'Abraham est envoyé en Chaldée pour trouver une épouse à Isaac, cette dernière se manifeste avec l'aide de Dieu en abreuvant Eliézer et son troupeau. Cette scène est communément reconnue comme la préfiguration de l'Annonciation dans le Nouveau Testament.
S'inscrivant dans la tradition de la peinture classique française du XVIIème, inspirée par les modèles antiques et la Renaissance italienne, l'œuvre de Nicolas Poussin se démarque cependant par son traitement stylistique ainsi que par son interprétation iconographique. La nouveauté de l'œuvre peut être révélée en analysant le style pictural de l'artiste qui s'inscrit dans le débat entre coloris et dessin présent dans le milieu académique français du XVIIème siècle; puis en comprenant la singularité de Poussin à choisir le sujet qui peut être rapproché de ses préoccupations spirituelles issues du néo-stoïcisme qui lui valurent le surnom de « peintre philosophe ».
[...] A droite, un groupe de trois jeunes femmes se reposent au bord du puits et tournent leur regard vers le couple. De la même manière, une jeune femme à gauche est interrompue dans son travail et regarde attentivement le couple; ses vêtements de couleur rouge et verte rappellent ceux du groupe de droite. Les autres jeunes filles semblent plus concentrées dans leur travail et forme une chaîne d'actions figurant la narration de la scène annexe : puiser de l'eau pour la ville. [...]
[...] : La Présentation au temple, Raphaël, vers 1504. : Eliézer et Rébecca, Ingres d'après Poussin, Musée des Beaux-Arts, Marseille. Bibliographie : Ouvrages collectifs GUEGAN S., L'ABCdaire de Poussin, Paris, Flammarion MEROT A., Poussin, Paris, Hazan THUILLIER J., Poussin, Paris, Flammarion Catalogues d'exposition Nicolas Poussin 1594-1665, Galeries Nationales du Grand Palais, Paris sept. 1994- 2 jan RMN. Poussin, Watteau, Chardin, David , Galeries Nationales du Grand Palais, Paris avril-31 juillet 2005, RMN. [...]
[...] Nicolas Poussin : Eliézer et Rébecca musée du Louvre Eliézer et Rébecca est une huile sur toile mesurant 118x199 cm peinte par Nicolas Poussin (1594-1665) en 1648, suite à la commande effectuée par le banquier Jean Pointel. Le tableau se trouve au musée du Louvre à Paris sous le numéro d'inventaire 7270 dans un bon état de conservation et fait partie de la collection Louis XIV suite à l'acquisition de Richelieu en 1665. Le sujet iconographique du tableau est issu du chapitre XXIV de la Genèse (Ancien Testament) illustrant la rencontre de Eliézer et Rébecca autour d'un puits. [...]
[...] Cet arrière-plan permet à Poussin de poser son action dans le temps et dans l‘espace, à l'aide de la perspective fuyante vers l'horizon créée par les éléments architecturaux. Grâce à la couleur assombrie du ciel et des nuages surtout sur la droite du tableau, l'artiste met l'accent sur la luminosité venant de la gauche qui éclaire les vêtements des personnages situés de ce côté et surtout le dos d'Eliézer d'un jaune orangé lumineux. Le corps de ce dernier crée une ombre sur une partie du corps de Rébecca dont la douce carnation du visage rappelle celle de ses compagnes. [...]
[...] Au premier plan, le couple formé par Eliézer et Rébecca est au centre de l'action bien que légèrement décalé vers la droite de la composition. La gestuelle et l'attitude des corps des deux protagonistes montrent qu'ils sont en pleine conversation: l'homme,, les mains tendues vers la jeune femme, lui offre des bijoux et esquisse un pas en avant. Rébecca se recule légèrement et pose sa main droite sur sa poitrine en signe d'étonnement. Au deuxième plan, douze jeunes femmes, aux poses et aux expressions diverses, s'affairent autour de la scène principale. [...]
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