L'intérêt pour les cultures de l'Asie n'est pas nouveau en France. Certaines collections du musée Guimet, notamment dans le domaine chinois, viennent en fait des fonds accumulés par Louis XIV au XVIIe siècle. La fascination pour la Chine s'est prolongée au XVIIIe siècle, de manière plus superficielle peut-être, avec la tradition des chinoiseries. D'autre part, le musée Guimet n'est pas le seul musée français à s'intéresser à l'Asie. Il y en a un à Nice, un autre à Toulon, et il y a, enfin, le musée Cernuschi, à Paris, qui a aussi un fonds très riche
[...] Par exemple, entre le premier étage où sont présentés les collections du monde indien et le deuxième présentant le monde asiatique, l'architecture évoque le lien entre les deux mondes grâce à des ouvertures entre les étages symbolisant les pénétrations culturelles et religieuses entre les civilisations. Le but est de faire du musée Guimet l'un des plus grands centres de recherches et un des plus grands musées des arts asiatiques en Europe. Pour cela, les architectes choisis doivent repenser la muséologie pour une meilleure lisibilité des collections par le public et dans le souci d'une conservation optimale des collections. Ainsi, l'ensemble du parcours muséologique est repensé. L'originalité de cette restructuration est de mettre l'architecture au service de la lisibilité des collections. [...]
[...] D'autre part, le musée Guimet n'est pas le seul musée français à s'intéresser à l'Asie. Il y en a un à Nice, un autre à Toulon, et il y enfin, le musée Cernuschi, à Paris, qui a aussi un fonds très riche Vers un musée des arts asiatiques Guimet avait organisé son musée comme une exposition iconographique de tous les dieux des cultures romaines, grecques, indiennes, tibétaines, chinoises et japonaises. Il voulait également que ce musée soit " un laboratoire d'idées un centre de recherches et de réflexions sur les religions et civilisations du monde. [...]
[...] Le musée Guimet devient alors célèbre pour la richesse de ses collections dans le domaine du monde indianisé. A partir de 1945, dans le cadre d'une vaste réorganisation des collections nationales, le musée Guimet envoie au Louvre ses pièces égyptiennes et reçoit en retour l'ensemble des oeuvres du département des arts asiatiques du Louvre. Dès lors, l'institution de la place d'Iéna devient l'un des tout premiers musées d'arts de l'Asie dans le monde L'art classique indien et l'Asie centrale sont accueillis par Janine Auboyer à partir de 1965. [...]
[...] Ces travaux, qui ont duré cinq ans, ont profondément modifié l'intérieur du bâtiment. La surface utile est passée de m2 à plus de m2. Au rez-de-chaussée, s'exposent les collections consacrées à l'Inde et à l'Asie du Sud-est, tandis que les arts de la Chine, du Japon et de la Corée brillent de tous leurs éclats dans les étages supérieurs. Et la visite à travers chaque aire se déroule désormais dans un sens historique, allant des pièces les plus anciennes aux plus récentes. [...]
[...] Le problème de ce concept d'œuvre d'art dans une œuvre d'art architecturale est la statique du musée. Les conservateurs ont très peu de latitude pour bouger leurs collections et faire vivre le musée. Chaque socle, chaque vitrine est conçu pour recevoir un objet spécifique. Le musée forme un tout unique et statique : une œuvre d'art à part entière. Certaines salles ont tout de même été pensées pour être plus dynamiques notamment avec des panneaux muraux mobiles qui permettent de faire une rotation dans les oeuvres exposées. [...]
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