Cartouche ou les Voleurs est une pièce en trois actes écrite par Marc-Antoine Legrand en 1721, au moment où le plus grand voleur de Paris, l'ennemi public N°1, Cartouche, fut emprisonné. L'auteur de la pièce, également comédien, est né en février 1673 et décède en janvier 1728. Il écrit donc Cartouche ou les Voleurs à l'âge de 55 ans, voulant mettre en scène, sous forme de comédie voguant entre fiction et réalité, un bout de la célèbre histoire du brigand. Mais bien plus, il nous permet avec cette pièce d'appréhender les différences sociales en France, au XVIIIème siècle entre les nobles et les petites gens, mais également de cerner à quel point l'argent dirige tout, y compris les mariages.
Effectivement, Cartouche ou les Voleurs raconte comment un jeune homme de bonne famille, Valère, vient à demander au clerc de son père le procureur et ancien voleur, Gripaut, de l'aider à empêcher le mariage de son amante Isabelle avec un dénommé Pataut, fils d'un riche négociant, venu d'Angoulême. Pour notre travail de mise en scène, et selon les différentes façons d'adapter une pièce de théâtre évoquées par notre professeur, nous nous sommes demandé de quelle manière nous pourrions, de façon logique, d'après ce que raconte la pièce et d'après les rapports sociaux qui traduisent les tensions introduites par l'auteur, déterminer les lieux et époques durant lesquelles se déroulera notre version de Cartouche ou les voleurs. Une question essentielle s'est alors imposée : A quoi nous fait penser cette pièce? Que nous évoque Cartouche et sa bande de voleurs? Que nous rappelle le mariage forcé, la place de l'amour dans ce dernier, les magouilles ?
L'historialisation : l'Inde actuelle
Nous nous sommes alors tournés vers l'Inde, 7ème pays du monde par sa superficie et 2ème pays au monde le plus peuplé, qui représentait pour nous la meilleure façon d'évoquer les situations exposées dans le livre, mais dans une époque actuelle. Nous avons donc opté pour l'historialisation, en choisissant l'année 2005 pour époque de notre mise en scène. L'Inde, nous a parût idéale car la société indienne, encore assez féodale, ressemble d'une certaine manière à la société française du XVIIIème siècle, basée sur la suprématie des plus riches qui exploitent les moins aisés et dont les mariages sont basés sur l'argent, d'après le système des dotes. En effet, il y a toujours, en Inde, des mariages forcés et des différences plus que considérables entre riches (maharadjas, palais indiens, fortunes mondiales) et pauvres (mutilés par la lèpre et diverses maladies, mendiants, vivant dans les rues). Sans oublier le système des castes qui sépare la population indienne en cinq principales classes sociales. La première caste est celle des religieux, la seconde des guerriers, la troisième des artisans et commerçants, la quatrième des paysans, et enfin la dernière, celle des parias, communément appelés les intouchables, considérés comme impurs. Si le système des castes dans ce pays est en déclin, il persiste toute fois dans les milieux ruraux et il faudra sûrement encore des années avant que son influence sur les structures sociales ne disparaisse vraiment. Ainsi, nous avons imaginé qu'Oronte serait un riche commerçant et grand exportateur, dans les épices par exemple. Il ferait parti d'une caste importante, tandis que le clan des voleurs serait celui des gens de basse caste, celle des paysans ou des mendiants. Cartouche bien que faisant parti d'une basse caste serait néanmoins selon nous bien plus riche que ses compagnons, il serait donc une sorte de « riche parmis les pauvres ».
[...] Mais dans la scène suivant d'autres voleurs viennent leurs assurer qu'il est toujours libre, ayant réussi à fuir. Ainsi la place publique joue ici bien son rôle de lieu de commérages de lieu où l'on raconte les dernières nouvelles, où l'on vient aux informations. Mais bien plus, elle représente le territoire des brigands, celui où ils volent et celui où ici, en l'occurrence, ils réussiront à avoir Pataut. Description J'ai choisi de transformer la place publique parisienne en une place typiquement. [...]
[...] Mise en scène Bollywoodienne de 'Cartouche ou les voleurs', pièce de Marc- Antoine Legrand Tables des matières I. Cartouche ou les voleurs Ce que nous avons retenu et perçu de la pièce Mariage, voleurs, stratagème ! Idée générale II. Notre choix de mise en scène Principe que l'on a trouvé pour mettre en scène Cartouche ou les Voleurs L'historialisation : l'Inde actuelle Notre principe de style : Bollywood ! Qu'est-ce que Bollywood ? III. La scénographie dans le travail de mise en scène Mes différents choix pour la scénographie Acte I Acte II Acte III IV. [...]
[...] C'est également en ne voulant pas perdre l'héritage que lui a promis Valère que Gripaut accepte finalement de trahir les siens en dénonçant Cartouche à la police, obtenant de cette façon la grâce du fils de son procureur. Mais si l'argent motivent aussi bien les riches que les pauvres nous ne pouvons pas nier que les premiers ont besoin des seconds et inversement. Puisque l'argent relie toutes ces personnes, différentes les unes des autres, nous avons décidé de mettre en avant dans notre travail ce qu'engendre l'argent dans une société, les différences qu'il fait naître entre les personnes. [...]
[...] Cartouche propose d'annuler le mariage, moyennant en échange de l'argent. Le père et la fille acceptent, Cartouche a gagné jusqu'à ce que Valère ne nous apprenne qu'il a été pris, après que Gripaut l'ai dénoncé. L'appartement est donc l'endroit du dénouement mais également un palais indien très bien décoré, très spacieux, symbole de la richesse d'Oronte. Description Dans ce dernier acte, le milieu dans lequel évoluent les négociants nous est dévoilé. Ils sont installés dans leur confort et, par peur de le perdre, ne prennent aucun risque dans la vie. [...]
[...] De plus cette fontaine, ayant plusieurs marches, pourra accueillir les scènes dansées et chantées. Rôle que pourront également tenir les deux escaliers que j'ai placés de chaque côté de la fontaine, sur lesquels pourront surgir les danseurs. De part et d'autres de ces escaliers se trouvent des fleurs, que j'ai choisi pour pouvoir rendre la scène plus colorée, comme peut l'être une scène bollywoodienne. Là encore les gens pourront aller et venir sur les marches. Ces dernières mènent aux deux Sacré-cœur que j'ai décidé de mettre dans le fond de la scène. [...]
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