On ne peut dissocier les différentes branches de l'art en les catégorisant. On ne parle pas non plus à tout bout de champ d'art total lorsque l'on se confronte à une oeuvre. Un artiste qui se dévoile ne se contente souvent pas d'un moyen de production afin de pouvoir répondre à ses problématiques. Je considère que Gérard Garouste est un bon exemple parmi de nombreux artistes : il est qualifié dans de nombreuses biographies de peintre, d'illustrateur, de décorateur, et de metteur en scène, mais aussi d'éducateur dans le milieu social. En connaissant Garouste, il est évident que l'on ne puisse découper ses travaux, les diviser en catégories, ce serai une erreur d'observation et d'analyse : s'il ne fallait donner qu'un nom à ses travaux ce serai : "scénographie" (...)
[...] Chez Garouste, les peintures s'envolent, les écrits restent selon Olivier Dordeit. Pour Garouste la vérité n'est jamais qu'une spéculation bâtie sur le doute ici comme ailleurs les références sont bibliques et reflètent ma volonté de remonter le temps et d'aller voir à la source ma survie est mon œuvre Son travail peut s'apparenter à une véritable étude psychologique pour certains critiques mais personnellement je le ressens plus comme un travail de soi dans le temps, une mise en place du sujet dans l'espace temps pour une recontextuallisation du présent. [...]
[...] Une peinture figurative de la mémoire, fantasmagorique. Il dit lui-même que les évènements dramatiques ont nourri ma peinture C'est une mise en place de sa propre histoire, de son enfance. Cette exposition permet un point 0 dans sa vie. Une permission de libération de son sujet ; lui en l'occurrence. Cette autobiographie picturale raconte en fresques narratives luxuriantes des moments de vie, des histoires d'humanité, éclairés d'autoportrait grotesques, d'avatars picaresques et de figures anamorphiques selon l'artiste . Une pièce de théâtre peut avoir un même pouvoir. [...]
[...] C'est le début de sa reconnaissance nationale puis internationale. Sa première exposition internationale à lieu en 1982 à New York à la Holly Solamon Gallery. D'autres suivront notamment chez Léo Castelli et Sperone. Il est le seul artiste français invité à l'exposition Zeitgeist à Berlin. Il trouve une reconnaissance institutionnelle au CAPC de Bordeaux et la fondation Cartier. Il fondera l'association la source à vocation sociale et pédagogique où près de 5000 jeunes se sont données rendez-vous. De formation peintre, nous allons voir dans un premier temps quelques tableaux très proches du principe de scénographie qui est chère à Garouste en essayent de les analyser individuellement, puis nous nous attarderons sur des pièces (bâtiment, théâtre, ) qui sont plus proches de la définition classique de la scénographie. [...]
[...] C'est l'artiste qui doit s'adapter au lieu, et non pas l'artiste qui impose sa vision totale. C'est donc un véritable travail de réflexion sur l'espace, de sa mise en valeur, de sa conceptualisation, de son ambiance qu'il faut voir comme un ensemble. On ne parle pas réellement de décoration car le sujet est une mise en lieu de l'espace, c'est un but en lieu même. Puisées dans les textes canoniques et apocryphes, les scènes de l'Ancien Testament occuperont la partie nord de l'église, celles du Nouveau Testament la partie sud, jouant sur les correspondances entre les deux livres. [...]
[...] L'ensemble de l'œuvre de Gérard Garouste, déclinée en 46 baies, se devait naturellement de lui rendre hommage. Le programme iconographique des vitraux de Notre-Dame de Talant a été conçu par le clergé, en relation avec l'architecte en chef des monuments historiques. Pour réaliser les maquettes nécessaires à cette création graphique unique, Gérard Garouste s'est penché sur les textes bibliques se référant à Marie et à l'histoire du Salut. Une fois de plus, le sujet tiens à cœur à l'artiste, ca en est même toute l'importance. [...]
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