Au sens étymologique, le spectateur est celui qui regarde. Il est souvent associé, dans la langue courante, à celui qui n'agit pas, qui n'intervient pas, qui reste dans la passivité confortable de l'observateur face aux drames qui se jouent devant lui. Pourtant, lorsqu'il s'agit de théâtre, à bien y réfléchir, le spectateur est un élément essentiel de la représentation : sans public, pas de théâtre.
Dès lors, dans quelle mesure est-il partie prenante de la représentation théâtrale? Il s'agit de réfléchir aux différents degrés d'implication du spectateur, mais aussi des spectateurs en tant que groupe; quelle place lui réservent les créateurs de la pièce, c'est-à-dire le dramaturge et le metteur en scène?
[...] Conclusion Ainsi, le spectateur occupe une place privilégiée dans la représentation théâtrale. Son importance est telle que même les comédies classiques, pour lesquelles prime l'illusion réaliste, intègrent parfois sa présence, tandis que le théâtre moderne en fait souvent un élément clé de la représentation. Cependant, l'interaction réelle entre le public et la représentation théâtrale est périphérique; une représentation ne crée que de l'illusion, et la participation effective du spectateur n'est qu'une illusion de plus. Le spectateur est partie prenante de la pièce qu'il regarde, mais contrairement aux personnages, il n'agit pas sur la fable, et contrairement aux comédiens, il n'a pas à être un autre que lui-même. [...]
[...] Dans quelle mesure le spectateur est-il partie prenante de la représentation théâtrale ? Introduction Au sens étymologique, le spectateur est celui qui regarde. Il est souvent associé, dans la langue courante, à celui qui n'agit pas, qui n'intervient pas, qui reste dans la passivité confortable de l'observateur face aux drames qui se jouent devant lui. Pourtant, lorsqu'il s'agit de théâtre, à bien y réfléchir, le spectateur est un élément essentiel de la représentation: sans public, pas de théâtre. Dès lors, dans quelle mesure est-il partie prenante de la représentation théâtrale? [...]
[...] En l'occurrence: le public aura non seulement influencé le succès d'u ne pièce mais sa réaction aura contribué à en écrire une seconde. Le pouvoir d'intervention du public sur une pièce déjà représentée n'est pas négligeable ; les créateurs, d'une pièce peuvent même lui donner l'impression qu'il est totalement partie prenante du spectacle Texte et mise en scène peuvent tenir compte du spectateur Molière ne s'est pas privé de donner une place au spectateur à travers les nombreux apartés de ses personnages. Dans L'Avare, Harpagon va même jusqu'à s'adresser directement aux spectateurs, qu'il soupçonne d'avoir volé sa cassette! [...]
[...] Dès lors, la dramaturgie classique met tout en œuvre pour conditionner le public en resserrant le drame au plus près du temps réel de la représentation: c'est la contrainte de l'unité de temps. Lorsqu'une scène ne peut être exposée parce qu'elle est située dans un temps ou dans un lieu qui n'est pas celui de la représentation, un personnage la raconte, et là encore, la sensibilité du spectateur est largement sollicitée. Que l'on pense à Phèdre et à la mort d'Hippolyte racontée par Théramène, confident et ami du héros défunt; déjà émouvante en soi, la scène est sublimée par l'émotion du narrateur: Excusez ma douleur. [...]
[...] Cependant, n'est-il pas illusoire de penser qu'il peut avoir un rôle actif dans la représentation? III. La représentation théâtrale limite l'implication du spectateur 1. L'auteur et le metteur en scène sont les seuls maîtres d'une pièce Le spectateur n'est que le dernier maillon du processus de création d'une pièce. Une évidence s'impose: lorsque le public se rend à une représentation théâtrale, tout est déjà écrit par le dramaturge et programmé par le metteur en scène. Ce sont eux qui, de façon complémentaire, déterminent le sens d'une pièce, quand bien même l'interprétation pourrait être polysémique. [...]
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