Dans quelle mesure peut-on dire que la peinture est une séductrice, en tant que médium et non par le sujet représenté ? Nous verrons dans une première partie mon parcours de peintre, ce que je tends à montrer actuellement avec mes récents tableaux, l'étroit tissage que je crée entre la peinture et la séduction, avec des notions communes telles que le rituel, la féminité hors d'atteinte (hors d'étreinte), l'artifice ainsi que les dessous de la peinture. Puis quel peuvent être mes réflexions sur l'érotisme de la peinture. Par rapport à ma façon de procéder, nous verrons ma façon d'assembler des espaces différents, les écarts par rapport au réel, les liens à la photographie. Enfin, les différentes fonctions du motif au sein de la toile, qui s'applique aux figures, au décor, aux sous-vêtements, la façon de traiter les corps et les décors, le vêtu et le dévêtu ...
[...] L'érotique dans la peinture a à voir avec le mystère du visible. Comme dans les premiers moments de l'amour, la femme (ou la peinture) fait peur car sa présence coïncide avec son être. La femme quitte sa dimension de personne symbolique, pour être comme un animal, complète, seulement être. La peinture opère dans le même sens, elle a sa réalité physique pour signification. Le verbe n'est pas utile. La peinture se ressemble, elle a une apparence coïncidente avec son signifié. c. Exhibition pornographique ? [...]
[...] Tout se passe comme si on voulait parler du fétiche. Chapitre deux : Le vêtu, le dévêtu La notion du nu et du vêtu est très importante dans la peinture. Mes corps à demi- vêtu ou à demi- dévêtus plutôt, ne sont pas des nudités mais sont sûrement nus. La façon dont certains artistes voilent une partie des corps n'est là que pour mimer une relation comme particulière avec le spectateur et met en exergue un certain côté privé et abordable de la peinture. [...]
[...] (question du rapport au réel et à la fiction). Il faut savoir si la séduction induit un certain rapport à la beauté ou à la Beauté. J'entends par ma peinture montrer non seulement qu'elle peut séduire mais également qu'elle est une femme en train de séduire. Que je représente des corps féminins est bien sur en relation avec cette conception là. Cela ne fait qu'insister et rendre plus évident au spectateur cette idée. C'est une sorte d'accès plus évident vers l'émotion que j'ai à donner. [...]
[...] Travailler sur le motif revient à penser le paradigme. Le paradigme en peinture est selon moi l'ensemble des sens que peut prendre un même élément. Une toile est un ensemble qui présente les variations d'un type (corps féminin, motif fleuri Mais on ne peut pas tenter d'en faire le tour, encore que pour cette cette raison même, le tour n'en soit jamais achevé Le travail sur le paradigme se retrouve également dans mon rapport au référent, au modèle photographique. Il y a une grande différence entre le modèle et ma toile. [...]
[...] Le corps nu ? Le vide ? ou l'intérieur ? La question se pose au niveau des sous vêtements et des corps. Nous allons parler premièrement de la lingerie. Est- une paire ? Culotte et soutient gorge forment-ils une paire, parties d'un tout ? Le dépareillé est une possibilité : beaucoup de figures ont des sous- vêtements dissemblables. La pièce du haut ne correspond pas à celle du bas. Le dépareillé se donne à voir et pose la question de la paire, de la vérité de la paire ( ) le dépareillé peut dire et montrer la parité [47]avec beaucoup plus de force. [...]
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