La réflexion générale sur la fonction médiation dans le musée a présidé à la politique des publics mise en œuvre depuis ces dernières années au musée des Beaux-arts de Nantes puis dans les musées de Nantes. Cette réflexion a été nourrie de la nouvelle muséologie apparue dès les années 60, prônée par des chercheurs, sociologues, certains directeurs de musée comme Hugues de Varine, John Kinard, Duncan Cameron, Françoise Wasserman et qui fit l'objet de débats au sein de l'ICOM (Comité pour les musées dépendant de l'ONU).
Les questions qui se posent aujourd'hui sur la médiation rejoignent la fonction et le devenir mêmes du musée, en un mot le Projet culturel : À quoi sert un musée ? Qui fréquente les musées ? A qui sont-ils accessibles dans leur configuration actuelle ? Peut-on démocratiser les musées ? Quel développement ou quelle évolution pour les 10 années à venir ? Quelle inscription dans la ville, auprès des autres musées, au sein de la politique culturelle générale, etc.…
[...] Si le musée se caractérise par des collections, le fait de collectionner étant un comportement universel de recherche d'un modèle non verbal de la réalité »(Duncan Cameron il a entretenu une confusion qui était de prétendre transmettre au public les valeurs de la société à travers les valeurs d'individus particuliers (ex Cacault). Les collections publiques restent encore aujourd'hui structurées en modèle compréhensible pour, bien souvent, des universitaires, des chercheurs, des visiteurs avertis, en un mot une élite. Ceux qui ont reçu une éducation leur permettant de déchiffrer les systèmes de classification, les théories en histoire ou en histoire de l'art. Quand ça n'est pas un système de distinction comme dit Pierre Bourdieu ! [...]
[...] ) aux différents moyens de diffusion de l'information (communication), en passant par l'analyse de l'environnement et notamment des publics réels et potentiels. Compte tenu des réflexions énoncées plus haut et de son rôle dans la stratégie de développement du musée, le responsable des publics (au sens large) doit pouvoir participer à la réflexion générale sur le projet culturel du musée et sur les grands objectifs (accrochages, expositions, budgets, innovation, développement, etc.), sans avoir pour autant un rôle à jouer sur le plan proprement scientifique. [...]
[...] Ces considérations conduisent à un glissement de la notion de musée-temple à celle de musée-forum. Un débat oppose encore souvent les tenants de l'immersion à ceux de l'accompagnement. Le musée doit redéfinir sa fonction sociale. Il doit devenir un lieu, non seulement de contemplation mais aussi de débat et de confrontation. Le principe d'accrochage des collections doit tenir compte de cela, aider à l'interprétation tant dans sa présentation –même (mises en perspectives du passé et du présent, par exemple), que dans les moyens mis en œuvre pour la compréhension des œuvres ( de la traditionnelle signalétique à l'usage des moyens interactifs les plus sophistiqués comme c'est le cas au musée des Beaux-arts d'Helsinki ; des traditionnelles visites guidées à l'intervention de critiques, d'artistes, de personnalités de la société civile venant apporter leur propre regard, ou à des débats publics sur des sujets transversaux introduisant les domaines du politique, de l'économique, etc . [...]
[...] Ces Nocturnes s'avèrent un grand succès et semblent avoir amené au musée un nouveau public, plus jeune. Elles contribuent manifestement à donner du musée des Beaux-arts une image plus dynamique et plus branchée C'est le genre d'action qui devrait, un jour, être gérée directement par le MBA car une collaboration d'une excellente qualité s'est instaurée (et qui peut perdurer) avec tous les partenaires (Pannonica, associations Ver, APO 33, CNR, ensembles de musique contemporaine, etc.). - Relations extérieures : institutionnels, tourisme, international, partenaires culturels, entreprises, université, laboratoires, etc. [...]
[...] Quel développement ou quelle évolution pour les 10 années à venir ? Quelle inscription dans la ville, auprès des autres musées, au sein de la politique culturelle générale, etc. Quelques principes généraux - Le musée doit s'ouvrir sur la société , être au service de l'Homme, devenir un instrument de développement, d'intégration, d'égalité. Il doit favoriser l'interprétation de la société et de son évolution. - Le musée ne peut plus se contenter de conserver les traces du passé. Il doit contribuer à accéder à la compréhension du monde, de notre environnement, accéder au lisible par ce travail de dévoilement et de mémoire. [...]
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