1942. A l'heure où le régime hitlérien hume enfin le parfum de l'apothéose, le reste de l'Europe est soumis à la mégalomanie démesurée d'un homme dont la plus exubérante des folies fut telle, que nul n'eut l'audace de le freiner dans son entreprise de conquête territoriale comme idéologique.
Mais bien souvent, c'est sous les oppressions politiques les plus intenses, telle la dictature, que naissent les œuvres les plus innovantes. Faisant ainsi de ces années difficiles, les dates charnières de l'histoire de l'art. Plus la censure est présente et plus s'accroît le caractère illégitime de l'art au sein d'un régime totalitaire, et plus les innovations artistiques seront importantes et donc prémices d'un nouveau courant artistique.
C'est dans ce contexte marqué par le carcan de la Seconde Guerre mondiale que Max Ernst réalisa cette œuvre ; l'Europe après la pluie II, exposée de nos jours aux États-Unis.
[...] Max Ernst, L'Europe après la pluie II 1942. À l'heure où le régime hitlérien hume enfin le parfum de l'apothéose, le reste de l'Europe est soumis à la mégalomanie démesurée d'un homme dont la plus exubérante des folies fut telle, que nul n'eut l'audace de le freiner dans son entreprise de conquête territoriale comme idéologique. Mais bien souvent, c'est sous les oppressions politiques les plus intenses, telles que la dictature, que naissent les œuvres les plus innovantes. Faisant ainsi de ces années difficiles, les dates charnières de l'histoire de l'art. [...]
[...] Dans la continuité du Dadaïsme, le Surréalisme naquit en réaction face aux atrocités de la guerre, et fit de Max Ernst sans doute l'un des plus grands artistes de ce courant. Il s'apparentera donc comme une figure de référence en matière d'innovations techniques et ses oeuvres représentent encore aujourd'hui le symbole d'une volonté iconoclaste. Ainsi, il deviendra, en quelque sorte, le maître spirituel de la peinture américaine qui se développera grâce à Pollock, et dont ce dernier trouva sa source d'inspiration dans les toiles d'Ernst. Max Ernst, "L'habillement de l'épousée" "Le Surréalisme repose sur la croyance à la réalité supérieure de certaines formes d'association, négligées jusqu'à lui. [...]
[...] En effet, cet élément figure presque comme une obsession pour le peintre. De ce fait, afin de rendre à cet objet la même importance dans son œuvre que dans son esprit, Ernst lui attribue la place centrale, celle qui équilibre le tableau. Le totem devient la pièce maîtresse de cette peinture, presque un objet de culte, et dont la fonction structurale est comme un titre que l'artiste décerne à un objet afin de matérialiser sur la toile toute la valeur que sa conscience ou même son inconscience lui attribut. [...]
[...] Sa main ne fut plus guidée par l'esprit et la raison mais par l'instinct. Bien qu'ayant une apparence infantile, l'intérêt de cette technique demeure dans son innovation, sa modernité et ce qu'elle sera capable d'apporter à l'art, puisque qui dit nouvelles techniques dit nouvelles possibilités et donc nouvelle forme d'expression artistique. Les tableaux de Ernst sont de véritables immersions au plein cœur de mondes fantasmagoriques, et dont la quintessence se manifeste au travers de ces personnages chimériques peuplant cet univers si particulier. [...]
[...] Universelle pour les situations qu'elle expose, l'amour, le rêve, l'espoir, mais aussi la peur, la colère, et la peine, qui sont des sentiments parfois ambigus communs à tous les hommes. Et personnelle, car Ernst nous dévoile ses envies d'ailleurs, et sa vie sentimentale. Ainsi, afin de se représenter, il endosse le costume de supérieur des oiseaux en arborant un bec. Est-ce juste de l'autodérision (lui-même comparait son nez à un bec d'aigle) ou bien s'agit-il d'un sentiment plus profond, d'une quête identitaire ? Ces questions resteront à jamais vaines et nous ne pouvons nous contenter que de suppositions plus ou moins plausibles. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture