Les signes lapidaires sont des marques gravées sur les pierres d'un édifice. Il existe une grande variété de signes lapidaires, chacun ayant une fonction bien définie. Ils pouvaient être de sens identitaire, c'est à dire qu'ils exprimaient l'identité de son auteur, du maître de carrière, etc.… ces marques de tailleurs de pierre sont souvent appelées depuis Viollet-le-Duc « marques de Tâcheron». Ils pouvaient être également utilitaires, c'est à dire des marques qui indiquaient au maçon l'emplacement que la pierre devait avoir dans la structure.
Les signes lapidaires les plus anciens connus et qui sont en relation avec le métier de bâtisseur, ont été trouvés en Egypte et datent de 2200 avant J.-C., et les plus récents sont du XIXe siècle.
Le développement des villes au XIIème-XIIIème siècle et de ses structures architecturales favorisent l'expansion des métiers du bâtiment et en particulier celui des tailleurs de pierre. Cependant, ce développement ne s'effectuera pas de la même manière et au même rythme partout. Ainsi il est important pour les chercheurs de tenir compte du contexte lors de leurs recherches sur les signes lapidaires.
[...] Un bulletin est édité chaque trimestre. La collection comprend près de deux cents articles. Les numéros spéciaux La Sologne et son passé sont largement illustrés de photos en Noir et Blanc et quadrichromie L'AGGRAPHE Association Glyptographie et Gnomonique : Recherches en Archéologie Pariétale, Hélio-systèmes et Epigraphes. Cette association a pour but la recherche, la connaissance des glyphes, graffiti anciens, écritures lapidaires et pariétales, des épigraphes et des cadrans solaires sur les supports en matériaux de construction afin d'assurer la sauvegarde de ce patrimoine archéologique et historique dans les régions de l'Ile de France, Centre et Normandie. [...]
[...] Classification Classement morphologique Une fois le relevé effectué, les chercheurs tentent ensuite d'établir une classification des marques lapidaires. Afin de définir une nomenclature, ils commencent par établir un classement morphologique des marques. En effet, étant donné l'immense variété des signes, les chercheurs commencent par les grouper par similitudes et les situer dans l'ensemble. Premier type de classement Au début des recherches sur les signes lapidaires, les techniques de classement se faisaient en fonction du nombre de degrés d'un angle formé par deux traits ou en classant les marques en leur donnant un sens prédéterminé par des catégories philosophico religieuses, du style des templiers, de type magique etc . [...]
[...] Les marques lapidaires sont aussi un des signes distinctifs qui contribuent à la différenciation des murs. Objectifs Lorsque le chercheur met en relation tous les éléments qu'il a trouvé lors de ses fouilles il peut alors et c'est sans doute l'un de ses objectifs –établir certaines régularités ; comme dans ce modèle des murs d'enceinte de Strasbourg la présence d'un numéro sur les pierres de grès ; et certaines variations comme c'est le cas dans notre exemple avec la rue des jardins qui elle ne contient pas de chiffres. [...]
[...] Les centres internationaux C.I.R.G. Centre International de Recherches Glyptographiques (Association scientifique internationale pour l'étude des signes lapidaires). La fondation en 1979, du C.I.R.G., en Belgique (Braine-le-Château), fut le fruit d'un constat : les signes lapidaires sont présents un peu partout dans le monde, leur étude étant entravée par l'absence d'instrument de travail (méthode de relevé, système de classification, etc.). Il était donc urgent (disparition des signes par la pollution et les restaurations) de constituer un groupe de recherche le plus international possible et de permettre la confrontation régulière des résultats de recherches. [...]
[...] Les chercheurs ont découvert qu'une même marque peut être employée dans son sens identitaire, c'est l'identité du tailleur de pierre ou du carrier (marques de tâcheron) ou bien dans son sens utilitaire. C'est le cas par exemple des marques d'appareillage ou de reconnaissance d'assise. Ces marques permettent aux maçons de placer deux pierres qui se suivent. Les études ont montré que la fréquence d'une même marque peut également indiquer une commande importante, un chantier de longue durée, et une marque isolée peut relever d'un remploi. Datation Un des autres objectifs des travaux réalisés sur les marques lapidaires est de tenter d'établir une datation. [...]
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