Exposé sur Marcel Duchamp dans le cadre d'un cours sur le XXe siècle des Avant-Gardes. Peut-on créer une oeuvre d'art sans art ou pratiquer un art sans oeuvre ? Qu'est-ce qu'une pelle à neige tout juste achetée chez un quincailler et présentée dans une exposition ? Autant de questions auxquelles cet exposé se propose de débattre en essayant de percer le mystère de l'artiste. Celui-ci inclut une analyse de l'oeuvre "Le Grand Verre" ainsi qu'une importante bibliographie. Document de 2410 mots.
[...] En effet, chez Duchamp, la forme joue éégalement un rôôle essentiel. La manièère d'exposer ses objets, l'ééclairage etc, renvoie bien àà une sorte de consommation visuelle, consommation visuelle qui a toujours éétéé propre àà n'importe quel art. Une exposition de Duchamp peut ressembler àà ce qui existe aujourd'hui et qu'on appelle des salons de mobilier oùù il serait tout àà fait possible de trouver un bidet exposéé par exemple. En d'autres termes, regardez une oeuvre de Duchamp, c'est se dire, regardons-nous. [...]
[...] Sa déémarche reposant dans ce sens sur le fait de vouloir rapprocher ses ready-made le plus possible du quotidien de l'Entre-deux-guerres. Un exemple est une exposition lors de laquelle il ne préésenta uniquement que des reproductions de ses oeuvres, comme quelqu'un pourrait avoir accrochéé dans son salon une reproduction de La Ronde de Nuit. Pourtant, le public restera longtemps dééroutéé comme en sont la preuve de quelques anecdotes. Ainsi, en 1963, alors qu'allait se tenir une réétrospective de Duchamp àà Pasadena (Los Angeles), les douaniers refusèèrent de considéérer les ready-made comme des oeuvres d'art et es taxèèrent comme des objets courants. [...]
[...] Quant àà son aspect méétaphysique, les volumineuses notes prééparatoires de Duchamp, publiéées en 1934, réévèèlent que son travail est destinéé àà faire le diagramme du progrèès irréégulier de la rencontre entre "la Mariéée", dans le panneau supéérieur et ses neuf "céélibataires" rééunis timidement au-dessous parmi une profusion d'appareil méécanique mystéérieux. Dans la partie supéérieure, on remarque une figure qui a quelques ressemblances avec la Mariéée de 1912 mais en plus déécharnéée. Duchamp lui a associéé une forme indééfinie qui serait selon ses notes l'expression graphique de son extase. Une extase refuséée àà ses neuf "céélibataires" timidement rééunis dans la partie inféérieure parmi une profusion d'appareils méécaniques mystéérieux. [...]
[...] Par la suite, la déémarche de Duchamp aura beaucoup d'influence sur les courants artistiques qui se crééeront par la suite. Ainsi, on retrouve la remise en cause de la dééfinition traditionnelle de l'Art dans les oeuvres des nééo-dadaïïstes new-yorkais comme Robert Rauschenberg qui rééalise des combine, àà savoir, des assemblages d'objets héétééroclites trouvéés dans la rue. L'idéée du machinisme dans l'Art se retrouve éégalement dans le cinéétisme et notamment dans les mobiles de Calder. Quant àà l'idéée de rééaliser des oeuvres liéées àà un environnement quotidien et populaire, le mouvement italien Arte Povera s'en fera l'éécho. [...]
[...] De mêême, les surrééalistes, àà commencer par Andréé Breton, vont cééléébrer sa déémarche. Le surrééalisme, mêême, magazine fondéé par Andréé Breton, est une rééféérence éévidente àà La Mariéée mise àà nu par ses céélibataires, mêême. En 1938, il collabore àà la préésentation de l'exposition internationale du surrééalisme et conççoit pour l'occasion sa Boites en valise qui miniaturise la plupart de ses oeuvres et sera tiréé àà plus de 300 exemplaires. Mais ces collaborations ne signifie qu'il s'affilie àà un quelconque mouvement, Duchamp prééfèère la libertéé formelle. [...]
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