Littérature, arts, représentation de la nuit, obscurité, artistes, Gérard Titus-Carmel, inconscient, art abstrait, Victor Hugo, Guy de Maupassant, caverne de Platon, Stephen Moysan, Vincent Van Gogh, John Field, Mozart
"Pour l'oeil, tout ce qui existe comme objet du monde a une forme. Aussi l'oeil, dans la nuit, sans forme à saisir, se perd dans le vertige de sa pupille bredouille, face à la vacuité du grand désert noir qu'elle découvre. Cet étourdissant espace n'a pas d'autre objet à offrir que son étendue opaque et sans limites. La nuit n'a pas de forme : qui donc parlerait de la forme de la nuit, lui reconnaîtrait une ligne, une structure organisée, une configuration ?"
Dans cette citation, Gérard Titus-Carmel prend l'oeil pour point de départ dans sa réflexion sur l'art. Il exprime l'idée que l'art consiste à représenter les choses en reproduisant leur forme naturelle. Ce principe est appelé la mimesis. C'est un point de vue qui existe depuis l'Antiquité selon lequel l'art doit être une représentation fidèle de la réalité. Selon cette citation, la nuit et son obscurité seraient donc un obstacle pour l'artiste qui, incapable de décerner la forme des objets la nuit, ne pourrait plus créer. La représentation de la nuit elle-même semble donc impossible si l'on en croit cette citation.
[...] La représentation de la nuit elle-même semble donc impossible si l'on en croit cette citation. Pourtant, dans tous les domaines artistiques et dans beaucoup d'époques, la nuit a fasciné et inspiré les artistes et ces derniers ont trouvé de nombreuses manières de la représenter. Que ce soit justement pour représenter son caractère insaisissable et mystérieux, ou bien pour mettre en lumière les caractéristiques saisissables qui lui sont propres. Certains artistes ont également tiré profit du vide de la nuit pour développer des œuvres qui vont au-delà des sens et qui font plutôt appel à l'inconscient et au monde de l'abstrait. [...]
[...] Littérature et arts : la représentation de la nuit et de son obscurité chez les artistes « Pour l'œil, tout ce qui existe comme objet du monde a une forme. Aussi l'œil, dans la nuit, sans forme à saisir, se perd dans le vertige de sa pupille bredouille, face à la vacuité du grand désert noir qu'elle découvre. Cet étourdissant espace n'a pas d'autre objet à offrir que son étendue opaque et sans limites. La nuit n'a pas de forme : qui donc parlerait de la forme de la nuit, lui reconnaîtrait une ligne, une structure organisée, une configuration ? [...]
[...] Malgré cela la lune est considérée comme un élément dominant de la nuit, tout comme le soleil qui symbolise le jour. Dans le domaine de la peinture, Vincent Van Gogh fait le choix de représenter le ciel étoilé dans son tableau La nuit étoilée. Il exagère les formes et l'intensité de la lumière produite par les étoiles et par la lune pour leur faire prendre de la place dans son œuvre. On peut voir que la couleur des lumières n'est pas la même, chaque source de lumière est unique : la lune produit une couleur chaude tandis que les étoiles sont plutôt peintes avec des couleurs froides plus ou moins intenses. [...]
[...] Le poète expose ainsi sa propre incompréhension face à la nuit, qui est partagée par tous les Hommes. La difficulté que les Hommes ont à analyser et comprendre la nuit est également retranscrite dans certaines oeuvres qui mettent en scène des personnages confus face à la nuit. Par exemple, dans la nouvelle Le Horla de Maupassant, le personnage principal, qui semble pourtant parfaitement conscient et maître de ses pensées le jour, devient fou la nuit et est incapable de se souvenir des événements qui ont lieu chez lui après le coucher du soleil. [...]
[...] Celle-ci est représentée assise sur le corps d'une femme endormie. Ce tableau est inquiétant, car la femme qui dort semble totalement sans défense face à la créature cauchemardesque. Le contraste entre l'obscurité qui entoure le monstre et les teintes blanches utilisées pour peindre la femme montrent à quel point les rêves permettent à l'esprit de créer des images très éloignées de la réalité. Dans le roman Les aventures d'Alice au pays des Merveilles, l'univers onirique est utilisé par l'auteur pour explorer l'inconscient du personnage principal. [...]
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