En cette période de dévaluation de la monnaie (Louis d'or), la France était en très mauvais état. Des hommes comme La Reveillère-Lepeaux, Tourneur de la Manche, Reubell, Sieyès et le vicomte Barras, promus subitement au poste de «directeurs du Directoire», se découvrirent des idées de grandeur : sans aucun complexe, ils renvoyèrent Chalgrin, ancien architecte de «Monsieur», qui remit en état les grand et petit palais du Luxembourg ; puis Bayard, l'inspecteur du Garde-Meuble, à qui il fut demandé de décorer le Palais royal.
C'est ainsi que des pendules de Robin, des porcelaines de Sèvres, des torchères de la galerie des Glaces, des sièges du cabinet intérieur de la reine, des lustres en cristal de roche (achetés lors des ventes de Versailles), furent installés dans les salons du Luxembourg où siégeaient les directeurs.
A partir de ce moment là, Jacob et quelques-uns de ses confrères, comptèrent parmi leur clientèle privée, de nouveaux noms, qui en quelques années firent fortune : «L'ostentation, l'étalage, le luxe les distinguent dans leurs maisons, dans leurs équipements, dans leurs vêtements», écrit l'allemand Hanzmann.
Parmi ces nouveaux noms, on trouvait : Jacques Lafitte, les frères Michel venus de l'Ariège, Jacques Récamier, sans oublier les fournisseurs des armées, tels que Lanchère, le belge Michel Simons et Ouvrard (1770-1846, chargé en 1799 des fournitures générales de la Marine).
Ce sont ces spéculateurs qui créèrent une nouvelle bourgeoisie, qui s'installa dans le secteur de la Chaussée d'Antin, devenu le quartier élégant de Paris depuis déjà une trentaine d'années.
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