Il s'agit de la représentation d'une scène de l'époque romaine, c'est-à-dire approximativement en 500 av. J.-C., lorsque les licteurs rapportent à Brutus le corps de ses fils. L'œuvre est conservée au Musée du Louvre à Paris. Elle répond à une commande royale où l'on avait laissé libre cours à Jacques-Louis David de représenter « le plus triste des hommes ».
L'œuvre s'inscrit ainsi dans un contexte historique, celui où Brutus, instaurateur de la République à Rome, a fait assassiner ses fils, les accusant d'avoir monté un complot contre cette République qu'il avait lui-même mise en place.
La représentation atypique de la scène va, dans un premier temps, nous permettre de poser quelques questions qui, ce que nous étudierons dans un second temps, nous en apprendront davantage sur l'artiste. Nous prendrons enfin comme support ce tableau pour étudier le rapport de l'artiste à la politique.
[...] Que comprendre à travers les femmes au centre du tableau ? Que nous apportent-elles ? Que mettent-elles en avant ? Regardons ce groupe de femmes de plus près. Elles sont quatre. Deux d'entre elles se masquent le visage, semblant vouloir échapper à cette scène. Une autre fait un petit signe de sa main droite, comme si elle voulait elle aussi se cacher le visage. Enfin, la dernière est la plus intrigante. Dans un geste emphatique, elle tend le bras vers les litières qui ramènent le corps de ses fils. [...]
[...] J.-C., lorsque les licteurs rapportent à Brutus le corps de ses fils. L'œuvre est conservée au Musée du Louvre à Paris. Elle répond à une commande royale où l'on avait laissé libre cours à Jacques-Louis David de représenter le plus triste des hommes L'œuvre s'inscrit ainsi dans un contexte historique, celui où Brutus, instaurateur de la République à Rome, a fait assassiner ses fils, les accusant d'avoir monté un complot contre cette République qu'il avait lui- même mise en place. [...]
[...] De même, rappelons-le, le titre annonce les licteurs rapportent à Brutus le corps de ses fils. Or, les fils, on ne les voit pas. Jacques- Louis David ne nous en laisse voir que les pieds et les mollets. Cet appel à l'imagination accentue l'aspect tragique de la scène. Peut-être est-ce là aussi un stratagème ? Finalement, celles que l'on voit le mieux, qui sont le plus mises en valeur, ce sont bien les femmes qui trônent presque au centre du tableau et sur lesquelles il faut être tout particulièrement précautionneux, la lumière nous invitant à les considérer de plus près. [...]
[...] Un parcours jusqu'au personnage central On comprend que c'est par lui que tout advient : il a bien le rôle central de l'œuvre. Seulement, il s'agit d'un "parcours", et presque pourrait-on dire d'une "énigme narrative" qui nous conduit vers Brutus. On ne peut l'atteindre d'emblée, mais seulement au terme d'un parcours qui, partant des femmes, suit le geste effectué par l'épouse. Il nous faut enfin franchir la colonne pour tomber sur les licteurs avec les fils, passer par la statue et enfin arriver à ce personnage. [...]
[...] Dans la partie gauche se situe, presque entassé, ce qui constitue le sujet annoncé : les licteurs rapportant à Brutus les corps de ses fils. Avec toutefois cette mise en évidence de la partie droite, on en vient à douter profondément du sujet : c'est peut-être là que se situerait le cœur véritable de la toile. D'ailleurs, une lettre de David du 14 juin 1789 adressée à son ami Wicar affirmait "C'est Brutus, homme et père, qui s'est privé de ses enfants et qui, retiré dans ses foyers, se voit rapporter ses deux fils pour leur donner la sépulture. [...]
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