Selon Marcel Jean ? le passage du documentaire à la fiction s'effectue en 1962, quand trois étudiants de l'Université de Montréal -Denis Héroux, Denis Arcand et Stéphane Venne- s'assurent la collaboration de professionnels de l'ONF (Michel Brault, Marcel Carrière et Gilles Groulx) pour réaliser Seul ou avec d'autres, un long métrage destiné à remplacer le traditionnel spectacle de fin d'année. ?, il parle également de A tout prendre (1963) de Claude Jutra, comme d'un ? vrai film d'auteur, prélude à l'explosion des années qui suivirent. ?. Nous pourrons noter que Le chat dans le sac (1964) de Gilles Groulx est l'un des opus les plus remarquables de l'époque mêlant influence du direct et influence de la Nouvelle Vague (Godard), avec le budget alloué pour un court métrage.
En 1964 le gouvernement fédéral adopte le principe de la [...]
[...] Marcel Jean note qu'il ne sera pratiquement plus possible de financer un film sans l'accord d'un télédifffuseur. Du coup Marcel Jean parle d'une crise du documentaire qui serait due au réalignement de l'industrie cinématographique sur 2 pôles : la télévision et le long métrage de fiction. la télévision exigeant des documentaires scénarisés : ce qui relègue aux oubliettes le cinéma direct pur Cependant du côté du cinéma de fiction il énonce que le producteur Roger Frappier, alors à la tête du studio C de l'ONF, joue un rôle primordial dans la réorientation de la production en mettant notamment sur pied un projet destiné à aider la réalisation de films d'auteurs à petits budgets dont bénéficieront Anne Trister de Léa Pool (1986) et Le déclin de l'empire Américain de Denis Arcand (1986)., viendront également Un zoo la nuit de Jean Claude Lauzon (1987), Une histoire inventée d'André Forcier (1990) et Le party de Pierre Falardeau (1990). [...]
[...] sous la forme d'une fiction et de l'histoire entremêlée de deux personnages principaux. Le dernier film en date, qui peut retenir tout particulièrement notre intérêt en ce qui concerne le mélange formel de la fiction et du documentaire, est La moitié gauche du frigo de Philippe Falardeau (2001) : qui retrace l'itinéraire (fictif mais d'une réalité/vérité confondantes) d'un jeune réalisateur suivant son colocataire au chômage dans ses démarches d'emploi, pour faire un documentaire. Ainsi pourra-t-on remarquer que la réflexion de Dominique Noguez portant sur une illusion de la richesse du cinéma direct à représenter l'humain: Du coup c'est toujours l'écorce visible des hommes, leur statut économique, leur posture sociale, que le film montrera. [...]
[...] Nous pourrons noter que Le chat dans le sac (1964) de Gilles Groulx est l'un des opus les plus remarquables de l'époque mêlant influence du direct et influence de la Nouvelle Vague (Godard), avec le budget alloué pour un court métrage. En 1964 le gouvernement fédéral adopte le principe de la création d'un fonds d'emprunts pour aider les producteurs privés et en mars 1967 la Société de Développement de l'Industrie Cinématographique Canadienne est créée. Cependant, si celle ci contribue à une avancée certaine du domaine de production de la cinématographie québécoise c'est davantage des films commerciaux (Deux femmes en or, Claude Fournier L'Initiation, Denis Héroux, 1969) pour leur comique ou la liberté de ton sexuel qu'ils présentent, qui en bénéficient. [...]
[...] Côté : Le documentaire d'auteur doit se renouveler à travers les générations, ou bien mourra en ce pays. L'instrument de production intégrée qu‘est l'ONF constitue un acquis social et culturel unique que chaque nouvelle génération de créateur à la responsabilité de mettre à profit La citation date de 1986, ce qui prouve que le débat n'est pas seulement d'actualité. Le mouvement énonce que rares sont les lieux où l'on peut faire du documentaire d'auteur ou du cinéma d'animation sans subir les exigences du marché, de la télévision ou d'internet. [...]
[...] Le message est passé à l'ONF et on le voit déjà après quelques semaines, puisque déjà dans la programmation pour l'année à venir beaucoup des revendications du MSSO ont été intégrées. Hugo Latulippe Cependant cette manifestation spontanée témoigne de difficultés réelles dans le domaine de la production cinématographique : d'une inadéquation entre des politiques de rentabilité d'un produit filmique et la création d'auteur, sans garantie de succès auprès d'un public non ciblé, problème qui ne serait cependant ni exclusif au domaine de la production de documentaire ou de film d'animation, ni exclusif au cinéma Québécois. [...]
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