C'est François Chrétien de Gau qui fut l'architecte de la prison de la Roquette à Paris, mais il suivit les plans proposés par Le Bas, lui même inspiré par Jeremy Bentham (1748-1832), qui proposait l'idée du panopticon, à savoir un édifice qui permet de tout voir sans être vu, par l'intermédiaire d'un poste d'observation.
[...] Et c'est en cela que la prison panoptique modifie complètement l'idée même de la détention, puisque cette dernière devient une pénalité incorporelle. Et quoi de plus efficace que d'intégrer et de régir l'esprit des hommes plutôt que d'intervenir sur leurs corps ? 4. Conclusion Bien que certains contemporains des prisons panoptiques du milieu du XIXème siècle aient jugé ce mode de détention bénéfique pour les prisonniers (mais surtout pour la société), cette conception a été un échec, puisque les prisons construites sur ce plan n'ont jamais atteint un nombre très important de détenus, et elles ont surtout été dénoncées pour leur insalubrité, le nombre très élevé de violences à l'intérieur des murs mais aussi l'importance du nombre de personnes devenues folles ou de suicides. [...]
[...] De plus, et c'est en cela que le projet est incroyable pour l'époque, non seulement le coût est réduit par un nombre limité de surveillants, mais ces mêmes surveillants ne sont pas tenus d'être à leur poste à tout moment - puisque les prisonniers ne les voient pas et croient ainsi être constamment observés. Ainsi, il peut très bien ne pas y avoir de surveillants, laissant ainsi la surveillance aux surveillés. La seconde, qui a traduit une importante rupture dans les modes de punition et de détention. En effet, les prisons précédentes s'appuyaient sur la notion même de punir, physiquement parlant. [...]
[...] Autant de cages, autant de petits théâtres, où chaque acteur est seul, parfaitement individualisé et constamment visible. Le dispositif panoptique aménage des unités spatiales qui permettent de voir sans arrêt et de reconnaître aussitôt. En somme, on inverse le principe du cachot; ou plutôt de ses trois fonctions - enfermer, priver de lumière et cacher - on ne garde que la première et on supprime les deux autres. ( ) Avec le panoptique, un assujettissement réel naît mécaniquement d'une relation fictive. [...]
[...] Tous les détenus ont un air puni qui est particulier. On peut ajouter, pour finir, que le panoptisme, comme le nomme Foucault, est un concept utopique d'une architecture qui veut rationaliser l'espace pour mieux enfermer et métamorphoser l'individu, mais bien que cette définition n'ait pas trouver d'écho concret au XIXème, elle en retrouve aujourd'hui l'idée première dans des formes plus sophistiquées, plus anonymes et plus latentes aussi, comme par exemple le contrôle et la surveillance permanents de nos faits et gestes. [...]
[...] Debard Julie La Prison de la Roquette pour jeunes détenus TD Art Contemporain Mai 2006 Sommaire 1. Biographie de l'architecte p Contexte historique et urbain du bâtiment p Analyse du bâtiment p Conclusion p Bibliographie / Webographie p Annexes p annexe 1 : Le Bas, la Petite Roquette vue à vol d'oiseau p annexe 2 : coupe du panopticon p Biographie de l'architecte C'est François Chrétien de Gau qui fut l'architecte de la prison de la Roquette à Paris, mais il suivit les plans proposés par Le Bas, lui même inspiré par Jeremy Bentham (1748 1832), qui proposait l'idée du panopticon à savoir un édifice qui permet de tout voir sans être vu, par l'intermédiaire d'un poste d'observation Contexte historique et urbain du bâtiment C'est sous Charles roi de France de 1824 à 1830, que la décision de construire une prison de plus à Paris est adoptée. [...]
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