John Heartfield, de son vrai nom John Helmut Hertzfeld, est né à Berlin en 1891 et mort en 1968. Il anglicise son nom pour protester contre le nationalisme allemand.
Il commence par faire des études de peinture à Munich, mais abandonne rapidement pour se consacrer pleinement aux montages typographiques et aux photomontages.
En 1915, Heartfield rencontre George Grosz, qui l'orientera définitivement vers le photomontage, et l'introduira en 1918 dans le groupe des dadaïstes berlinois (...)
[...] Louis Aragon estime le travail de John Heartfield pour l'habile mélange que ce dernier parvient à réaliser dans ses photomontages. Selon le poète, Heartfield mêle l'héritage Dada et la tradition picturale, comme en démontre l'œuvre qu'il réalisera quelques temps après: La liberté elle- même combat dans leurs rangs Ainsi, dans ce photomontage, Heartfield juxtapose d'un coté le sérieux historique et de l'autre la pertinence contemporaine: en arrière plan, le tableau de Delacroix, La liberté guidant le peuple et au premier plan, une photo de presse anonyme montrant des révolutionnaires espagnols durant la guerre civile. [...]
[...] Très engagé politiquement, les photomontages de John Heartfield deviendront célèbres pour leur dénonciation idéologique du nazisme montant. De plus, comprenant assez rapidement que ses œuvres contestataires sont largement diffusées, il les conçoit donc pour leur reproduction en affiches, couvertures de livres et brochures, et pour l'impression dans les revues et les journaux communistes, tel qu'AIZ, qui publiera au total 237 de ses photomontages. Cependant, en 1934, le gouvernement allemand révoquera sa citoyenneté en réponse aux critiques de ses œuvres. Néanmoins, cet engagement politique pour le Parti communiste, l'éloignera peu à peu de Dada. [...]
[...] Les photomontages sont souvent des œuvres engagées, dénonçant, dans le cas de John Heartfield par exemple, la montée du nazisme. La technique du photomontage, dont on dit qu'elle fut inventée par Raoul Haussmann, consiste à découper puis à rassembler des négatifs ou des positifs de diverses origines (récupérés ou intentionnellement produits). Ainsi recyclés, ces photomontages font éclater les limites traditionnelles de l'image, y compris par l'ajout de textes, qui permet de donner un sens narratif à l'image, ou par le coloriage. [...]
[...] Il commence par faire des études de peinture à Munich, mais abandonne rapidement pour se consacrer pleinement aux montages typographiques et aux photomontages. En 1915, Heartfield rencontre George Grosz, qui l'orientera définitivement vers le photomontage, et l'introduira en 1918 dans le groupe des dadaïstes berlinois. A la suite de cette rencontre, John Heartfield aurait détruit toutes ses œuvres réalisées depuis 1908, jugées trop académiques par le monteur. De ce fait, l'influence de Grosz sur Heartfield l'entraînera dans le mouvement Dada. Il sera ainsi un des organisateurs de la Foire Dada en 1920. [...]
[...] les restes d'Aa se serrent vers le plafond, il ne reste plus rien dans la salle de jeu d'un hôtel Žquilibre. Tristan TZARA, Monsieur Aa l'antiphilosophe En brisant les conventions de l'art et de la littérature, les artistes dadaïstes vouent un culte à la liberté de création sous toutes ses formes. Nous ne reconnaissons aucune théorie. Nous en avons assez des académies cubistes et futuristes : laboratoires d'idées formelles. Fait-on l'art pour gagner l'argent et caresser les gentils bourgeois ? [...]
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