Les oeuvres de John Cage, bien que débutant dans les années 30, marquent la deuxième moitié du XXème siècle. Il leur faut en effet du temps pour êtres acceptées et sont très contestées car elles ne correspondent à rien dans ce qui existe déjà. De plus, ses oeuvres n'ont pas vraiment d'identité propre, dictées par le hasard, elles sont uniques à chacune de leur représentation.
Cet artiste aux multiples facettes passe aisément d'un geste artistique à un geste quotidien, de la musique, à l'art plastique ou à la cuisine. Cela vient du fait qu'il vit son art, et que son art est identique à sa vie. Les deux sont fondés sur la philosophie du bouddhisme zen et du taoïsme, parfaitement intégrés dans l'art de Cage (...)
[...] Le silence Dans les œuvres de Cage, après chaque son arrive un retour au degré zéro, c'est-à-dire au silence. Cela oblige l'auditeur à écouter chaque son individuellement, sans pouvoir anticiper la musique, ce qui lui permet d'être pleinement attentif à la musique. Le silence apparaît réellement pleinement pour la première fois dans de silence, en 1952. Cette œuvre, lorsqu'elle est jouée pour la première fois, a choqué bon nombre de spectateurs, frustrés de n'avoir rien entendu. Ce public n'était pas prêt à entendre le bruit émanant du silence : le souffle du vent dans les arbres (la porte étant ouverte), les murmures des gens, les grincements de chaises . [...]
[...] Il permet de voir la chose telle qu'elle est, sans y mettre une interprétation subjective quelconque. En 1965, Cage et le danseur Cunningham vont plus loin que le concept de ready-made. Ils utilisent le geste banal extrait du quotidien, et transféré dans l'œuvre d'art pour leur spectacle Variation V (voir DVD) où Cage écrit la partition tandis que Cunningham s'occupe de la chorégraphie. Cage trouve le moyen de faire agir le mouvement sur le son en disposant sur scène des capteurs qui diffusent un son à chaque passage d'un danseur. [...]
[...] L'artiste nous dévoile la vie par son non-sens il nous enseigne que nous ne pouvons comprendre la vie par la logique. Mais il tente à travers son œuvre, de nous rapprocher le plus possible de son fonctionnement. Chacune des créations part d'une inspiration religieuse ou spirituelle et se termine avec le dévoilement des phénomènes les plus simples de notre environnement. L'œuvre de John Cage nous enseigne que l'art est égal à la vie, et le spirituel est présent dans la quotidien. [...]
[...] Ils donnent une place importante au quotidien afin de désacraliser leur art et de le rapprocher de la vie. Cage, s'inspirant du mouvement dada, introduit à sa manière les bruits dans sa musique, en composant avec des sons naturels et culturels. Cet intérêt lui serait venu de l'expérience du quotidien où il se sentait dérangé par des bruits. C'est en effet un jour où le bruit de son frigidaire lui était devenu insupportable qu'il développe l'idée de faire l'expérience des sons qui surgissent de manière inattendue dans notre environnement. [...]
[...] Cela vient du fait qu'il vit son art, et que son art est identique à sa vie. Les deux sont fondés sur la philosophie du bouddhisme zen et du taoïsme, parfaitement intégrés dans l'art de Cage. En effaçant les frontières entre l'art et la vie, entre le sonore et le visuel, John Cage entre dans le domaine du spectacle. Pour se rapprocher de la vie et du réel, le compositeur utilise différents procédés : l'utilisation du quotidien, du hasard, l'éphémère et l'unique et enfin, le silence. [...]
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